La fronde sociale qui paralyse l'administration publique depuis cinq semaines n'a pas encore livré tous ses secrets. Loin de connaitre un dénouement, elle continue d'enregistrer des marches dont celle de ce jour où les travailleurs des départements de l'Ouémé-Plateau vont battre le macadam ce jour.
Après l'arrestation de quatre syndicalistes à l'école primaire publique de Ouando qui a donné un coup d'accélérateur au débrayage dans la ville de Porto-Novo et environs, les élèves de la même localité sont descendus mardi dernier dans les rues pour réclamer leur droit au coursCe jour encore, ce sont les travailleurs des départements de l'Ouémé et du Plateau en général qui donneront de la voix. Ces derniers disent s'indigner contre le Préfet desdits départements, Moukaram Badarou. En effet, ces derniers comptent défier l'autorité préfectorale qui les a réunis au sujet des débrayages dans les écoles et services publics. Le Préfet aurait tenté non seulement de convaincre ses administrés à aller au travail mais surtout de coller la paix à ceux qui délibérément ont choisi de boycotter le mot d'ordre de grève des syndicats. Liant sa décision à un acte d'intimidation, les travailleurs ont décidé après concertation, d'apporter en premier lieu leur soutien aux centrales et confédérations syndicales qui sont au front, de fustiger cette attitude du préfet, et de condamner le gouvernement qui, au lieu de satisfaire les revendications des travailleurs tente les coups de force pour dissuader les manifestants. De la devanture de la bibliothèque nationale à Ouando, les manifestants vont sillonner les grandes artères de la ville -capitale avant d'échouer à la préfecture de Porto-Novo où ils délivreront leur message.