Exécutif/Partenaires sociaux:Le gouvernement fait du dilatoire, les syndicats sur pied de guerre
Apres l’échec des négociations Gouvernement/Syndicats du lundi 03 février 2014, les Centrales et Confédérations syndicales, et les émissaires du régime en place se sont rencontrés hier mercredi 5 février 2014 à l’Infosec à Cotonou. Comme la fois dernière, la rencontre s’est soldée par un échec. Ceci à cause du dilatoire dont a fait preuve la commission présidée par Nicolas Adagbè/Pdt du Ces. Face à cela, les Syndicalistes réitèrent leur détermination à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Face à la résistance des Centrales syndicales, le gouvernement s’est vu obligé de convoquer une seconde fois la commission adhoc en charge de la décrispation de la tension sociale. Réunis hier mercredi 5 février 2014 à l’Infosec, sans l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Benin, (Unstb) et la Centrale des syndicats unis du Benin, (Csub), la Cosi-Benin, la Csa-Benin, la Cstb, la Cgtb, la Cspib et la Fesyntra-Finances ont posé des préalables sans lesquelles les négociations ne peuvent se poursuivre. En effet, après le mot de bienvenu du président de la Commission adhoc, Nicolas Adagbè, les Centrales syndicales ont exigé que le Chef de l’Etat relève de leurs fonctions les auteurs de la répression de leur marche du 27 décembre 2013 et rétrocède toutes les sommes défalquées sur leurs salaire pour fait de grève légitime. En réponse à ces préalables, Nicolas Adagbé fait savoir que sa commission n’est pas habilitée à y donner satisfaction. Il déclare que c’est l’ancienne commission ad’hoc Gouvernement/Syndicats présidée par l’ancien Premier ministre, Pascal Irenée Koupaki qui est habilitée à trancher ces genres de revendications. Mais vu la tension et les frustrations qu’a soulevé cette déclaration dans le rang des Centrales syndicales, le facilitateur, Nicolas Adagbè suspend les travaux et demande aux partenaires sociaux d’à aller y réfléchir le temps d’une pause observée.
La reculade du gouvernement
Au retour de la pause, la position des partenaires sociaux n’a pas varié. Elle s’est d’ailleurs renforcée. En clair, une fois dans la salle, ils ont fait savoir que l’ancienne Commission gouvernement/Syndicats ne peut pas connaître des revendications actuelles dont l’Unstb et la Csub ne sont pas signataires. « Vous ne pouvez pas nous imposer cette structure qui n’existe plus. C’est une Commission qui exclue la Fesyntra-Finances et prend en compte les deux Centrales syndicales (Unstb et Csub) que nous avons rejetées. C’est du dilatoire. Nous exigeons l’annulation du décret portant création et fonctionnement de cette Commission Gouvernement/Syndicats présidée par Koupaki », ont martelé les Secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Benin, (Cstb), Paul Esse Iko et de la Confédération générale des travailleurs du Benin, (Cgtb), Pascal Todjinou. Au regard de l’intransigeance des positions de ces partenaires sociaux, le facilitateur accepte leur proposition et s’engage à discuter avec eux dans le cadre de la Commission qu’il préside. « Je vous remercie. Je m’en remets à la poursuite des travaux de la Commission ad’hoc que je dirige. Nous nous retrouverons à une date ultérieure pour la poursuite des échanges » a-t-il conclu.
Les syndicats pour la poursuite de la grève
Frustrés, les Centrales syndicales ont dénoncé, à la sortie de la rencontre, le dilatoire dont a fait preuve le gouvernement. « On n’a rien eu. La grève se poursuit. Le gouvernement nous a tournés en rond. Il nous a pris comme des enfants. Nous appelons nos militants à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de nos revendications », a déclaré le Sg/Cstb, Paul Essè Iko. Pour le Sg/Cgtb, Pascal Todjinou, le gouvernement ne veut en aucun cas, apaiser la tension. « On pensait qu’il allait nous faire de bonnes propositions pour décrisper pas la situation. Mais hélas, il l’a empirée en voulant nous imposer l’ancienne Commission ad’hoc présidée par Pascal Koupaki. Nous lui avons dit niet. La grève se poursuit. Nous exigeons le droit à la liberté » , a-t-il renchérit.