Dissensions entre gouvernement et syndicalistes / La confédération syndicale internationale soutient les centrales syndicales #aCotonou

Politique

Dissensions entre gouvernement et syndicalistes / La confédération syndicale internationale soutient les centrales syndicales

Publié le samedi 8 fevrier 2014 | La Presse du Jour

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Au lendemain de la séance achevée en-queue-de-poisson entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales, celles-ci ont été rassurées du soutien de l’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale Internationale. C’est ce qui découle de la conférence de presse organisée hier, jeudi 06 février 2014, à la Bourse du travail par les secrétaires généraux de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la Cgtb, de la Cspib, et de la Fesyntra-Finances, et le Secrétaire général de la confédération syndicale internationale, Kwasi Adu-Amankwoh.

La tension qui s’est installée depuis fin décembre 2013 entre les syndicalistes béninois et le gouvernement n’a pas été sans écho à l’échelle régionale et internationale. Dans ce cadre, le Secrétaire général de l’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale, Kwasi Adu-Amankwoh a foulé le sol béninois pour exprimer de vive voix le soutien de ladite confédération aux centrales et confédérations syndicales béninoises. Ce qui intervient au lendemain de la rencontre entre gouvernement et syndicats sans issues concrètes. Ainsi, en présence des professionnels des médias, le Sg de la Csi-Afrique a rassuré hier les secrétaires généraux de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la Cgtb, de la Cspib, et de la Fesyntra-Finances, tous présents à la rencontre, de l’appui permanent et inconditionnel de la confédération syndicale internationale. « La Csi-Afrique s’engage à vous apporter tout son soutien, car la liberté est importante pour tous », a-t-il affirmé. Indiquant qu’il a suivi avec minutie les altercations ayant récemment opposé le gouvernement et les syndicalistes, Kwasi Adu-Amankwoh confie que le gouvernement béninois « a le devoir d’imposer le vrai dialogue, important pour sa propre population, pour la population de l’Afrique de l’Ouest et pour le monde entier ». Car, renchérit-il, ces affrontements mettent en péril la démocratie du Bénin, et par ricochet, la démocratie sous-régionale et internationale. Déçu donc par la fusillade des syndicalistes par les forces de l’ordre, le Sg de la Csi-Afrique confie que le gouvernement, et en particulier son Chef, doit développer le dialogue, la paix et l’esprit d’échanges, sans lesquels l’on ne saurait, à ses dires, parler de démocratie ni de développement. Mais chagriné par les dissensions qui s’installent au sein des centrales syndicales béninoises, il a exhorté les secrétaires généraux à renforcer la solidarité en leur sein. Car, pour lui, les divisions en leur sein ne profitent qu’au gouvernement et desservent les travailleurs. Convaincu que dans les prochains jours le gouvernement va s’asseoir pour discuter clairement avec elles, Kwasi Adu-Amankwoh a enfin convié les centrales syndicales à se battre non pas pour la démocratie partielle, mais pour la démocratie totale. Très heureux et touchés par cette marque de sympathie et ce soutien international, les syndicalistes, par la voix de Pascal Todjinou, ont pour leur part remercié leur hôte pour ce déplacement depuis Accra ; ce qui démontre qu’ils sont appuyés dans leur lutte pour le bien-être des travailleurs, hommes et femmes du Bénin, non seulement dans la sous-région mais aussi à l’international.

Monaliza Hounnou

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