COTONOU - Une cinquantaine d'experts de sécurité et de sûreté maritimes de la Zone E de la Communauté é conomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), composée notamment du Niger, du Nigeria, du Togo et du Bénin, ont décidé jeudi à Cotonou, de l'harmonisation des textes juridiques appropri és pour juger les criminels et pirates présumés de l'espace ouest africain.
"Aucun pays ne peut à lui tout seul faire face avec efficacit é et efficience à la lutte contre les actes de criminalité en mer. Nous devons harmoniser nos législations en la matière pour constituer un véritable bloc en vue de renforcer la répression pé nale dans l'espace ouest africain pour une véritable lutte contre la criminalité maritime", a souligné le représentant du ministre b éninois des Affaires étrangères, Eusèbe Agbangla.
S'exprimant à l'issue de l'atelier sur la justice pénale maritime transatlantique en Afrique de l'Ouest, ce diplomate bé ninois a estimé que, sans ce préalable, aucun développement n'est possible dans la sous-région ouest africaine, étant donné qu'il n' y a pas de paix sans sécurité, or "la paix est l'autre nom du dé veloppement".
La région du golfe de Guinée, qui s'étend du Sénégal en Afrique occidentale à l'Angola en Afrique australe, en passant par le Cameroun en Afrique centrale, couvrant 6000 kilomètres de côtes, a enregistré une nette recrudescence des actes de piraterie et des vols à main armée commis en mer au cours des trois dernières années.