Décrétée par le Collectif des praticiens hospitaliers (CPH)à compter du 10 février, la semaine « Hôpitaux morts, sans médecins» et refus de toute réquisition prend effet à compter de ce lundi.
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, les pourparlers entamés entre le gouvernement et le CPH n’ont donné aucun résultat probant, malgré l’implication du Président de l’Assemblée nationale. Mathurin Coffi Nago a été reçu samedi, à cet effet, par le Chef de l’Etat. Mais il n’a fait aucune déclaration à sa sortie d’audience.
Las de devoir attendre le gouvernement appliquer enfin le protocole d’accord qu’il a signé avec eux depuis mai 2008, les praticiens hospitaliers ont réaffirméla semaine écoulée leur détermination à passer à l’acte. Joint au téléphone, Dr Joseph Lanwassonou, le président du CPH s’est montré imperturbable, martelant que « le mot d’ordre continue ».
On devrait s’attendre donc, sauf résolution in extremis, à assister au débrayage des médecins qui menacent de n’assurer aucun service minimum. «La troupe est galvanisée », a souligné le président du CPH pour montrer que le Collectif resterasur sa position, tant que ses revendications ne seront pas satisfaites.
Leur détermination s’est d’ailleurs raffermie après les défalcations opérées par le Gouvernement sur leurs salaires pour faits de grèves ; défalcations dont la restitution constitue un nouveau point de revendication.
Déjà éprouvés par cette grève qui dure depuis le 1er octobre de l’année dernière, les populations béninoises doivent faire face à une opération inédite. Selon quelques responsables du CNHU de Cotonou, l’hôpital a mis en place les mesures idoines pour faire face au débrayage.
Toutefois, Dr Lanwassonou Joseph a souligné que la porte du dialogue n’est pas fermée, le Collectif étant disposé à s’asseoir autour d’une même table avec le Gouvernement.