C’était la rencontre de tous les espoirs, mais les choses ont très mal commencé hier matin, à l’Infosec d’après les secrétaires généraux. Après cette rencontre, les organisations syndicales se sont réunies hier à la bourse du travail pour dénoncer les agissements du gouvernement. Selon les syndicalistes, le gouvernement a accusé non seulement un retard de plus d’une heure de temps, mais aussi une suspension de plus d’une quarantaine de minutes. La patience des syndicats a été éprouvée, mais ils ont tenu pour découvrir en fin de compte, les propositions du gouvernement. Celui-ci sollicitait un moratoire de 3 mois, avec la promesse de la mise sur pied d’une commission pour étudier chacune des revendications. A bout de nerf, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont crié à l’imposture, ce qui les renforce dans leur position initiale. Enième échec avant les négociations à proprement parler, impliquant une énième semaine de crise sociale et de paralysie générale. Au Bénin, les jours se succèdent mais se ressemblent, partagés entre échecs, grèves et déclarations.
Quelques impressions
Laurent Mètognon, Sg Fesyntra-Finances
« Le gouvernement a pris d’abord tout son temps pour se réunir. Et c’est à 10 heures 18 qu’ils sont sortis de leur lieu de concertation. Nous estimons que ce moratoire est un dilatoire... »,
Dieudonné Lokossou, Sg/Csa
« On ne constitue aucun blocage, c’est le gouvernement même qui bloque. Ce qui a été pris par la force ne peut être reconquis que par la force. Ils croient qu’ils vont nous avoir à l’usure. Mais c’est eux-mêmes qui seront fatigués ».
Pascal Todjinou, Sg/Cgtb
« C’est le gouvernement même qui a décidé de reporter la séance sine die. Nous, organisations syndicales, avons insisté pour qu’on trouve une solution à la crise sociopolitique actuelle »
Paul Essè Iko, Sg/Cstb
« La mise en place des commissions, c’est la manière la plus sûre d’enterrer les problèmes. Travailleurs, bandez vos énergies, soyons fermes et continuons la grève »
Noël Chadaré, Sg/Cosi-Bénin
« La grève durera autant de temps que le moratoire prendra »