La coordination départementale des Centrales et Confédérations syndicales des travailleurs du Bénin, section Mono-Couffo, a organisé jeudi dernier à Lokossa, une marche sur la Préfecture. L’objectif a été de protester contres certains actes du gouvernement qu’elle juge contraires aux normes démocratiques.
Ils étaient nombreux, jeudi à l’Ecole primaire publique (l’Epp) de Tchicomey à répondre à l’appel de leurs représentants syndicaux départementaux. Venus des douze (12) Communes, les travailleurs ont marché depuis le lieu de rassemblement (l’Epp) jusqu’à la Préfecture de Lokossa. Tambours et chants révolutionnaires, des banderoles au bras et à la tête, ils ont lancé des slogans hostiles au régime Yayi Boni.
Sur leurs affiches on pouvait lire « non à la révision de la Constitution », non à la violation des libertés, rétrocession sans condition des défalcations sur salaire. Sur environ cinq kilomètres de route, les manifestants ont fait passer leurs messages. Un premier arrêt a été marqué devant la Direction départementale des enseignements maternel et primaire (Ddemp).
Là, aucune autorité n’a daigné sortir pour recevoir la motion des manifestants à elle adressée. La devanture et l’intérieur de la Ddemp étaient militarisés. Les travailleurs ont dû reprendre le chemin pour la Préfecture. Grande a été leur surprise lorsque, arrivés devant les portails de la préfecture, ils ont constaté qu’elle était gardée déjà à l’entrée, par des gendarmes et policiers. Malgré tout, la motion a été lue.
Thomas K. Sodji, Secrétaire général de l’Union syndicale départementale de la Cstb, à cette occasion, a invité tous les manifestants au calme et à faire preuve de sagesse malgré tous les comportements provocateurs dont font montre les autorités départementales. Les points inscrits dans la motion de protestation sont entre autres :
la dénonciation sans appel des propos haineux et belliqueux du régime Yayi Boni comme anti-peuple, la condamnation des actes barbares visant au musèlement du peuple béninois et la protestation contre les manœuvres dilatoires du gouvernement Yayi face aux revendications des travailleurs.
Ils exigent, outre les revendications déjà formulées par les Centrales et Confédérations syndicales, le recrutement sans condition de tous les enseignants vacataires avec le bénéfice de salaires de douze mois sur douze et la lumière sur la disparition de Pierre Urbain Dangnivo et des menaces de disparition prônées par le groupe du ministre Raphael Edou. Recevant la motion au nom du Préfet absent, Tchekessi Tagbaho, chargé de mission a promis la transmettre à qui de droit.