Le Collège d’enseignement général (Ceg1) d’Azové a été dans la matinée du lundi matin 10 vévrier 2014, le théâtre d’une échauffourée entre les élèves et la police. Bilan : des blessés et arrestations dans le rang des apprenants.
Pneus brûlés, projectiles lancés dans tous les sens ; c’est l’aspect que présentait à notre arrivée sur le terrain la voie pavée menant au Ceg1 d’Azovè. Selon les explications de Théodore Sékou, Directeur dudit Ceg, tout a commencé la semaine dernière.
A défaut de boycotter les devoirs, les élèves ont trouvé des alibis pour empêcher le bon déroulement des compositions. Mais, explique-t-il, avec la vigilance de l’administration, tout s’est bien passé. Sinon, à la distribution de chaque épreuve, les élèves tentent de se soulever, estimant que les exercices ne sont pas à leur portée. Il a fallu les apaiser pour qu’ils se calment.
Toujours la semaine écoulée, les élèves et même le corps enseignant découvrent un cercueil avec des rameaux dans le collège et dans l’une des classes, des tables aspergées d’huile rouge. Diligence a été faite pour déplacer les élèves de cette classe vers une autre où ils ont pu composer. Des dispositions ont été prises par la suite pour nettoyer la salle de classe concernée.
Mais ce lundi matin, les élèves ont refusé d’entrer en classes, exigeant de l’administration du collège, des rituels afin d’éliminer les mauvais sorts qui pourraient découler des actes ourdis la semaine passée. A en croire le même Directeur du Ceg, sans attendre une réponse, ils se sont concertés et subitement, ce sont des projectiles qui ont suivi.
Et pour le retour au calme, le Chef de l’établissement a dû alerter la police. A l’arrivée des forces de l’ordre, les élèves n’ont pas voulu reculer. Ils ont accueilli les gendarmes et policiers avec des jets de pierres ; ce qui a obligé ceux-ci à réagir. A l’aide des gaz lacrymogènes, ils ont pu maîtriser certains des manifestants.
On dénombre vingt cinq élèves arrêtés dont un étudiant en première année. Aux dernières nouvelles, ils ont été relâchés suite au soulèvement de la population, qui a marché sur le commissariat de la localité ; réclamant leur libération des accusés.
