Un moratoire de 10 jours au gouvernement pour prendre des actes administratifs et prendre en compte réellement les préoccupations des praticiens hospitaliers. Telle est la teneur de l’Assemblée générale tenue hier à l’Homel de Cotonou par le Collectif des praticiens hospitaliers (CPH) pour décider de l’issue à donner à la semaine "Hôpitaux morts, sans médecins" qu’il comptait déclencher ce lundi.
A la dernière rencontre avec le CPH, le gouvernement a décidé de prendre en compte les différentes revendications des praticiens hospitaliers. Après plusieurs heures de discussions hier, le CPH a décidé de suspendre provisoirement la semaine " Hôpitaux morts, sans médecins" qu’il comptait déclencher hier.
Dans une déclaration lue par le porte-parole du collectif Cohovi Détongnon, le CPH donne au gouvernement un moratoire de 10 jours qui coure jusqu’au 20 février 2014. Une période qui permettra au gouvernement de prendre tous les actes administratifs contenus dans le relevé des conclusions des négociations. Nonobstant, les patriciens hospitaliers mettent en garde le gouvernement contre toute autre défalcation. Ils poursuivent la grève de 96 heures par semaine sans service minimum avec tacite reconduction, en vigueur depuis le 09 décembre 2013. Si aucun acte administratif n’est pris à la date du 20 février 2014, le CPH se réserve le droit de mettre à exécution sans autre préavis la semaine " Hôpitaux morts, sans médecins" et refusera toute réquisition ainsi que la suspension de toute procédure d’évacuation sanitaire à compter du lundi 24 février 2014 à 8 heures.
Rappelons que les praticiens hospitaliers ont déclenché depuis le 1er octobre 2013, une grève de 48 heures d’avertissement avec service minimum, avant de radicaliser leur position à travers un mouvement de 96 heures sans service minimum et de décider de « la Semaine Hôpitaux morts, sans médecin ».