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La Presse du Jour N° 2068 du 10/2/2014

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Présidentielle de 2016 Un fils de Tchaourou pour remplacer Yayi ?
Publié le mardi 11 fevrier 2014   |  La Presse du Jour


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Comme nous l’annoncions dans notre parution d’hier, lundi 10 février 2014, Boni Yayi a choisi son dauphin pour la présidentielle de 2016. Il s’agit de Bio Sawé Abdoulaye. Du coup, le Chef de l’Etat prépare aux Béninois l’expérience d’un 2ème Yayi.

Boni Yayi a été plébiscité en 2006. Beaucoup de Béninois le regrettent aujourd’hui. Pour ces Béninois, ils ont été tout simplement dupés par celui-là en qui ils avaient placé toute leur confiance. Pourtant, non content d’avoir trahi cette confiance, Yayi prépare encore aux Béninois un nouveau marché de dupe. Le Boni Yayi que les Béninois regrettent aujourd’hui d’avoir élu prépare l’expérience de 2ème Yayi, avec le choix de son dauphin pour la présidentielle de 2016. Comme ce fut le cas de Boni Yayi en 2006, les Béninois ignorent tout du dauphin Bio Sawé Abdoulaye. Comme Boni Yayi, Bio Sawé Abdoulaye est de Tchaourou. Comme Boni Yayi, Bio Sawé Abdoulaye travaille actuellement à la Banque ouest africaine développement (Boad) en qualité de directeur de cabinet du président de ladite banque. Dix ans après le 1er Yayi, le chantre du changement se prépare à installer comme successeur quelqu’un dont on ignore tout. Comme concernant Boni Yayi lui-même en 2006. Huit ans après son élection et sa réélection, les Béninois se rendent compte que l’expérience Boni Yayi n’est pas concluante. Coincé dans son projet de révision de la Constitution, perdant donc tout espoir de demeurer au pouvoir en 2016, le Chef de l’Etat est dans l’obligation d’assurer ses arrières. De nos sources crédibles, la machine est déjà mise en branle depuis longtemps. Autrement, on se prépare à tromper le peuple une deuxième fois. Il faudra bien que la classe politique se réveille, surtout que cette machine entend broyer toute opposition à cette volonté. Elle a même ciblé des gens à abattre.

Ni Koupaki, ni Bio Tchané, ni Robert Gbian…

Boni Yayi ne veut plus du Général Robert Gbian. Pourtant, il y a un peu plus d’un an, tout portait à croire que c’était lui son dauphin. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Alors, que s’est-il passé entre les deux hommes ? Gbian, Yayi n’en veut plus. Pour le cas de Pascal Irénée Koupaki, cela ne s’explique pas, puisqu’il est resté aux côtés du Chef de l’Etat pendant sept ans. Mais il est vrai qu’en réalité, depuis le départ de Koupaki du gouvernement, Yayi ne veut plus le sentir. Certains disent même que le Chef de l’Etat nourrit une haine farouche contre son ex Premier ministre. Au point où partout où il passe, il lui colle la responsabilité des turbulences actuelles. Il est même dit que Koupaki est de connivence avec Patrice Talon, ennemi numéro 1 de l’actuel régime. Contre Abdoulaye Bio Tchané, c’est une haine totale. Il aura commis le péché en pensant qu’il pouvait succéder à Yayi en 2011. Bio Tchané est donc dans le viseur de Yayi. Il n’est pas exclu que d’autres candidats à la présidentielle de 2016
entrent dans ce champ de tire de Boni Yayi et ses émissaires. A suivre…

Grégoire Amangbégnon

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