L'intégration du genre dans la coopération au développement revêt une importance particulière pour l'Union européenne.
A cet effet, elle organise depuis hier mardi 11 février, et ce pendant 72 heures, une formation au profit des structures publiques béninoises, en vue de mieux les outiller sur le concept du genre et son intégration dans les programmes de coopération.
La formation qui se déroule à Cotonou est une initiative conjointe du ministère en charge de la Justice et de l’UE. Elle a été lancée par le chef de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, Josep Coll.
Par Maryse ASSOGBADJO
La coopération entre l’Union européenne et le Bénin se renforce dans le domaine du genre. La preuve en a été donnée hier mardi 11 février, par l’institution en synergie avec les ministères sectoriels avec et l’appui de l’agence ‘’PARTICIP’’.
Durant 72 heures, les participants amélioreront leurs connaissances sur les concepts liés au genre ainsi que leurs capacités d’intégration de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans tous les programmes de coopération.
Pour le chef de la Délégation de l’UE au Bénin, Josep Coll, la formation constitue une bonne opportunité pour outiller les participants «sur les concepts liés aux questions du genre ainsi que les capacités de promouvoir la participation effective et généralisée des femmes dans le développement du Bénin ».
Même conviction pour le coordonnateur de la Cellule du Fonds européen de développement (FED), Firmin Akpagbé.
Ce dernier estime que la formation permettra au Bénin de disposer des outils nécessaires pour assurer une meilleure programmation du 11e FED et la mise en œuvre efficace de sa politique nationale sur le genre.
A travers cette initiative, il sera essentiellement question d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexions sur la question du genre et son intégration dans les activités quotidiennes.
Le concept genre est un fait culturel susceptible de changement. Son intégration dans les projets et activités est capitale pour atteindre une situation équitable au profit des deux sexes, souligne le chef de la Délégation de l’UE.
C’est pour cette raison, explique-t-il, que l’institution s’est dotée de plusieurs instruments pour la promotion de l’égalité entre les sexes. Au nombre de ceux-ci, le Plan d’action de l’UE et de ses Etats membres, adopté en juin 2010 par 27 pays.
Lequel instrument s’étend sur une durée de cinq ans et vise à soutenir l’égalité, à promouvoir l’émancipation des femmes dans le développement mais aussi dans l’accès à l’éducation pour toutes les filles et la santé maternelle et à combattre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
