Le Ministre Alassane SOUMANOU porte le modèle béninois au plus haut niveau.
Le congrès international sur la pédagogie a été ouvert le mardi 5 février 2013par la Ministre de l’Education Nationale de la République de Cuba, la Docteure Ena Elsa Velázquez Cobiella. Différentes activités culturelles ont marqué la première journée du congrès. Des délégations venant des pays de la CELAC et de l’Afrique dont le BENIN ont pris part à la cérémonie de lancement qui s’est tenue au Théâtre Karl Max de la Havane. La salle était comble.
Dans son intervention, la Ministre cubaine de l’éducation a mis l’accent sur l’éducation intégrale. Eduquer, dit-elle, c’est préparer l’homme pour la vie. Préparer pour la vie, c’est préparer l’homme pour vivre en société.
Le congrès, qui se situe dans le cadre de la commémoration du 160e anniversaire de la naissance de José Martí qui est l’un des cubains mondialement connus et l’apôtre de l’indépendance et héros national de Cuba, était l’occasion pour les autorités cubaines de montrer au monde entier l’efficacité et la qualité de leur système éducatif..
Dans son discours inaugural, Madame Ena Elsa Velázquez Cobiella, a situé José Martí dans le contexte de l’éducation des peuples des Amériques. L’axe central de la pensée éducative de l’apôtre José Martí est claire et se traduit en ces termes : « éduquer c’est incorporer et permettre à quelqu’un d’acquérir l’héritage de l’humanité ; c’est faire à chacun un résumé du monde dans lequel il vit, jusqu’à son dernier jour ; c’est adapter l’homme à son temps. Bref, éduquer c’est préparer l’homme pour la vie »
Dans son intervention la ministre a tiré 11 conclusions qui sont des caractéristiques des systèmes d’éducation de la région :
1. La commercialisation de l’éducation limite l’accès à l’éducation à un grand nombre d’enfants ;
2. L’éducation est un droit de l’homme qui prépare à la vie sociale. Dans la région, les données de l’UNESCO prouvent que des progrès ont été réalisés dans le secteur de l’éducation.
3. La concertation politique est nécessaire à l’élaboration des plans d’éducation ;
4. Il est nécessaire qu’il y ait un pacte de l’éducation pour la vie et une école pour le travail ;
5. La formation technique et professionnelle constitue un outil indispensable pour le perfectionnement et la compétitivité des économies de la région et la qualification professionnelle des jeunes et des travailleurs ;
6. Il faut qu’il y ait des formations et une éducation tout au long de la vie qui sont spécifiquement adressées aux jeunes et adultes qui n’ont pas eu l’opportunité de recevoir une éducation de base au cours de leur âge d’adolescent.
7. Il faut rapprocher les systèmes éducatifs du système productif afin de répondre au besoin du marché du travail ;
8. Chaque homme vit et participe dans un milieu social dans lequel il intériorise des connaissances, s’approprie des sentiments, attitudes, des idées, des convictions et des motifs qui constituent son environnement de formation. Dans ce contexte les agents de la socialisation (famille, école, communautés et d’autres organisations) jouent un rôle important ;
9. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et de la communication dans le monde social et du travail, la lutte contre l’analphabétisme et l’intégration des NTIC dans d’autres processus sociaux donnent aux adolescents et aux jeunes de nouvelles connaissances mais aussi de nouvelles formes d’interaction sociale avec leurs semblables. Dans ce sens, le nouveau processus dans lequel la personnalité se développe s’enrichie socialement et l’homme se prépare pour la vie.
10. Les études scientifiques réalisées à Cuba et dans les pays de la région ont prouvé que les organisations sociales et estudiantines offrent d’amples espaces et d’opportunités pour que les garçons et les filles ainsi que les adolescents déploient leur potentialité et s’intègrent aux formes de vie sociale selon laquelle ils devront évoluer comme de futurs citoyens.
11. Il est nécessaire que nos pays prennent conscience que la préparation pour la vie doit commencer à privilégier le travail socio-éducatif qui garantit à l’enfant et à sa mère l’attention prénatale et la stimulation précoce pour son développement psychique et physique en général afin de garantir effectivement les droits des garçons et des filles à la survie, à la protection et au développement comme le réclame la convention des droits de l’enfant.
Pour cette rencontre de haut niveau, c’est le ministre Alassane SOUMANOU de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes qui a porté la voix du Bénin. Dans son intervention très appréciée, il a mis l’accent sur le modèle béninois en matière de formation. « Le Béninois sont jaloux de leur système éducatif » a-t-il expliqué. De l’école nouvelle aux nouveaux programmes passant par la réforme ´´grosse tête Dossou-Yovo´´, aucun aspect n’a échappé à l’exposé du ministre manager. « Aujourd’hui notre gouvernement se bat pour assurer l’éducation à tous les enfants. Dans la sous-région ouest africaine, mon pays détient l’un des taux de scolarisation les plus élevé » poursuit-il. Ces avancés non pas empêché le ministre de solliciter le soutien des pays amis du Bénin dans la nouvelle politique d’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs après bien entendu leur reconversion.