Le collectif des syndicalistes pour l’éveil citoyen a déposé vendredi dernier sur la table des députés, une pétition contre l’examen et l’adoption de la loi modificative 86-013 portant statut général des agents de l’Etat. Une pétition transmise aux élus du peuple par le secrétariat du cabinet du président Mathurin Nago à travers une lettre en date du 15 mars 2013. Au total 2100 signatures sont recueillies et visent à solliciter un retrait pur et simple de ladite loi.
La démarche des syndicalistes pétitionnaires vise à attirer l’attention des députés de la 6ème législature sur cette réforme précipitée qui opte pour le maintien au poste au-delà de 60 ans des enseignants à la craie. Ce qui dénote d’une méconnaissance des difficultés liées à l’exercice de la profession d’enseignants, à en croire à la correspondance portant transmission de leur pétition.
C’est fort de cette donne qu’ils souhaitent que l’institution parlementaire puisse renvoyer cette étude en 2017 afin de poursuivre la réflexion pour une réforme de qualité comme c’est le cas actuellement en France.
Les pétitionnaires par la même occasion demandent aux députés de ne point prêter flanc aux arguments développés par les cadres pour envoyer le texte de loi au Parlement et qui selon eux ne tiennent pas la route.
La réflexion selon laquelle il n’y aura plus de cadres expérimentés pour gérer l’administration n’est pas fondé. Ceci dans la mesure où c’est bien d’autres agents expérimentés qui ont cédé la place à ceux qui parlent aujourd’hui, en acceptant de faire valoir sans résistance leur droit à la retraite.
Selon les syndicalistes, l’argument du fonds national de retraite résulte d’un souci de maintenir en fonction ceux qui gagent gros en oubliant que cette approche ne peut en rien faciliter le redressement du déficit des 12 milliards. Cette politique de maintien desdits cadres expérimentés d’après eux, est contraire à la promotion de la jeunesse béninoise livrée au chômage du fait des politiques de gouvernance mal peaufinées dans un contexte où l’expérience de vie est de 58 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes.
Dans tous les cas, les pétitionnaires sont dans la logique d’aller jusqu’au bout de leur combat et envisagent une marche de protestation sur le Parlement ce jour afin de dénoncer haut et fort le complot en préparation contre la jeunesse béninoise.