Fruit de la coopération bénino-chinoise, le palais des congrès de Cotonou sert de cadre aux manifestations publiques et privées. Il est confronté à d’énormes difficultés qui risquent de le mettre dans la situation lamentable que traverse aujourd’hui l’hôtel Plm Alejo.
Vu de l’extérieur, le palais des congrès de Cotonou est un joyau enviable. Mais, dans le fond, c’est un nid de problèmes que l’Etat béninois peine à régler. Tout d’abord, selon les investigations menées, les difficultés de ce centre sont d’ordre technique. En effet, des quatre groupes électrogènes pour l’alimenter en cas de coupure électrique, il n’y a qu’un seul qui fonctionne actuellement. Ce qui fait qu’en cas de coupure du courant de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), la climatisation des salles devient une équation difficile à résoudre.
Le comble est que depuis l’incendie du 13 avril 2010, le palais des congrès est sous installation provisoire. En conséquence, les courts circuits sont légion. Selon les investigations, il s’agit des poupes frigorifiques, des Cta de la zone 01, 02 et 03, des armoires électriques des zones 01,02,03,04,05 et de celles de la centrale technique. En plus, les groupes frigorifiques, les bacs à eau, les pompes de refroidissement, les pompes d’incendie, d’arrosage, d’eau domestique, les moteurs tourelles fonctionnent à peine. On indique qu’il se pose aujourd’hui la question de la révision générale des équipements techniques dudit centre.
En dehors des problèmes techniques, l’entretien du palais des congrès est un casse-tête pour les autorités. En l’absence d’une équipe de nettoyage digne de nom, c’est le personnel qui entretient les lieux. Selon certaines indiscrétions, le centre est géré comme une épicerie.
Et, toutes les relances des directeurs nommés par le ministre de l’Economie et des finances à la tête du palais des congrès sont restées lettres mortes. Du côté du ministère de l’Economie et des financières, le gouvernement est en train de prendre les mesures pour corriger la situation.
Selon un cadre dudit ministère qui a requis l’anonymat, la lenteur dans la passation des marchés d’appel d’ordre est la principale raison de la situation. Si rien n’est fait pour régler ces problèmes, ledit centre aura du mal à faire face à l’environnement concurrentiel où il se trouve.