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Bénin : Quand l’Etat Civil se rapproche des populations
Publié le mercredi 12 fevrier 2014   |  Unicef




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La Direction générale de l’état civil et la Mairie de la commune de Dangbo, soutenues par l’UNICEF ont procédé ce jour au lancement de la formation de deux jours de 41 chefs de village. Cette formation vise à renforcer leurs capacités pour intégrer le processus d’enregistrement des naissances, en recevant les déclarations de naissances à transmettre périodiquement aux chefs d’arrondissement. Les leçons tirées de cette expérience contribueront à la création des centres secondaires d’état civil plus proches des populations des quartiers et des villages.

En effet au Bénin, quoique des efforts non négligeables aient été consentis ces dernières années pour porter le taux d’enregistrement des naissances à 80% (selon l’Enquête Démographique de Santé de 2011), le taux des enfants disposant effectivement de leur acte de naissance reste encore très faible, pour diverses raisons d’ordre sociologique, économique ou administratif.

Selon les données collectées en 2013, la commune de Dangbo, dans le département de l’Ouémé/Plateau, affiche un taux de 76% d’enregistrement des naissances dans les registres d’état civil. Mais seulement 43% de ces registres sont signés par les autorités compétentes et 41% des actes de naissance sont retirés par les populations.

C’est pour remédier à une telle situation que le Code des Personnes et de la Famille en vigueur au Bénin depuis 2004, a prévu en son article 36 la création de centres secondaires d’état civil.

Intervenant à la cérémonie de lancement officiel du processus d’implication des chefs de villages dans l’enregistrement des naissances, le Dr Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF a souligné que «l’acte de naissance permet à l’enfant d’être scolarisé et surtout de passer des examens. Les enfants non enregistrés à la naissance ou sans documents d’identité sont plus facilement victimes d’abus, de travail forcé ou de trafic. En outre, ils ne bénéficient pas de Régime d'Assurance Maladie Universelle (RAMU).

Les résultats de l’Etude sur les faits d’état civil au Bénin réalisée en 2010 par le Ministère de l’Intérieur et ceux du Forum national sur la réforme de l’état civil organisé à Cotonou en 2012, révèlent que le système d’état civil au Bénin est affecté par plusieurs dysfonctionnements au nombre desquels, le faible taux d’enregistrement des naissances et le non-retrait des actes de naissance par les parents. Ceci est dû à maints facteurs dont le paiement de faux frais exigés par certains agents exerçant dans les centres d’état civil, mais aussi les longues distances qui séparent les populations desdits centres. Les parents doivent parcourir parfois plus de 50 kilomètres avant de pouvoir faire enregistrer leurs enfants.

«Pour réduire les dysfonctionnements dans la commune de Dangbo, j’ai pris, un arrêté pour rendre gratuit le retrait du volet N°1. Par ailleurs, la mairie s’engage à accompagner les arrondissements en retard pour atteindre 100% d’actes de naissance établis et retirés par les parents», a souligné Clément Gnonlonfoun, maire de la commune de Dangbo.

Quant au gouvernement du Bénin, il fait de l’enregistrement des naissances une priorité. «Depuis la prise du décret 87-42 du 27 février 1987, portant la création de la commission nationale pour la réforme de l’état civil, l’Etat a pris conscience mieux que par le passé du caractère stratégique que revêt l’état civil. Le gouvernement a décidé de donner à cette question, une place de choix dans les objectifs et politiques prioritaires de développement» a déclaré Gérôme Gnimassou, chef service de l’état civil au Ministère de l’intérieur.



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