Pascal Koupaki, Léhady Soglo, Marie-Elise Gbèdo, Abdoulaye Bio Tchané, Robert Gbian…. Ce beau monde de potentiels candidats aux élections présidentielles de 2016 fait partie des présidentiables dont la position se fait attendre sur la crise sociopolitique qui mine depuis des semaines le Bénin.
Alors que pour ces personnalités qui ont la prétention de diriger notre pays, c’est l’occasion de démontrer leur leadership politique et leur sens de la gestion de l’Etat, ils ont carrément préféré donner leur langue au chat.
A part Mathurin Nago qui, certainement à cause de son statut de président de l’Assemblée nationale, s’est impliqué, un tant soit peu, dans la résolution de la crise, surtout en ce qui concerne la grève des praticiens hospitaliers, les autres personnalités qui lorgnent le fauteuil de Boni Yayi en 2016, sont restées attentistes.
D’abord, c’est le silence coupable de l’ancien premier ministre et de surcroît celui qui connaît le mieux les syndicalistes pour avoir été longtemps leur interlocuteur, Pascal Koupaki qui inquiète. L’ancien homme de confiance de Yayi qui cache mal ses ambitions présidentielles reste-t-il en retrait de l’actualité de son pays marquée par le pourrissement de la situation sociopolitique pour ne pas se faire taper dans les doigts ? Peut-être. Mais bien qu’ayant été comptable du bilan décrié du régime en place,
Koupaki doit pouvoir, s’il veut vraiment avoir la confiance des Béninois en 2016, se jeter à l’eau en affichant clairement sa position dans les situations du genre que traverse actuellement notre pays. Les Béninois peuvent également avoir des appréhensions sur Marie-Elise Gbèdo, qui a pris l’habitude de ne se faire remarquer qu’à la veille des élections présidentielles. En ce qui concerne Léhady Soglo et la Renaissance du Bénin (Rb), c’est toujours le clair-sombre.
Le peuple appréciera
L’évident candidat des Houézèhouè en 2016 laisse jusqu’ici les Béninois sur leur faim. Ceci, de par son manque de punch sur les questions primordiales de la vie sociopolitique nationale. L’autre personnalité dont l’effacement inquiète est Abdoulaye Bio Tchané.
Arrivé troisième lors des présidentielles de 2011 et ayant toutes les chances, avec l’absence de ses adversaires de l’époque que sont Me Adrien Houngbédji et l’actuel président Boni Yayi, de briguer la magistrature suprême en 2013, ‘‘tabati taba’’ prend difficilement son destin de futur président en main. A part quelques timides dénonciations de la gouvernance Yayi, il a encore du mal à se donner le statut de favori de 2016. Et cela passe par une pro activité en ce qui concerne les prises de position sur les sujets majeurs de l’actualité nationale. Mais, au Bénin, il va s’en dire que nos présidentiables récoltent là où ils n’ont pas semé. Malheureusement, par ici, ils ne savent pas se faire distinguer dans les moments délicats par leur prise de position pour s’attirer la sympathie des électeurs. Mais, à eux de ne pas oublier : le peuple devient de plus en plus mûr et la réalité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui.