La crise de confiance qui s’est emparée du conseil communal de Tanguiéta depuis plusieurs mois ne fait que durer. Mieux, elle risque de couter au premier citoyen de la commune son fauteuil. Après l’échec de la médiation du préfet des départements de l’Atacora et de la Donga et celle du ministre Kassa, le collectif des onze conseillers détracteurs du maire Simba Bio Kouagou veulent passer à la vitesse supérieure.
Plusieurs années déjà que le maire de commune de Tanguiéta n’est plus en odeur de sainteté avec son conseil communal. Une crise qui prend désormais de nouvelles tournures du fait de la situation de blocage que connait l’administration communale. Le rejet du budget communal au titre de l’année 2014, la perte de certains financements pour la réalisation d’importants projets de développement en faveur des communautés rurales sont entre autres les armes utilisées par les conseillers frustrés qui ne partagent plus les idéaux du président du conseil communal. Ces derniers reprochent à l’autorité de faire preuve d’une gestion opaque et de clientélisme pour ce qui est des affaires communales. Aussi dénoncent-ils un mépris du conseil communal, des faits de corruption dont serait coupable l’autorité qu’ils trouvent très peu ambitieux pour amorcer le développement de la commune. Curieusement, ces conseillers qui boudent leur maire n’ont pas cru devoir se désarmer après l’implication du préfet et surtout celle du ministre Barthélémy Kassa, originaire de la région. L’impasse devient donc totale, l’administration communale tourne au ralenti et la mouvance présidentielle dans la commune est mise à rudes épreuves. Peut-être qu’il faudra maintenant l’implication personnelle du chef de l’Etat pour calmer l’ardeur de ces conseillers qui sont pourtant de la majorité présidentielle.