Les changements climatiques ont des impacts négatifs sur la vie humaine et animale ainsi que sur l’environnement. Conscients de cette réalité, nos Etats ont fait des options d’adaptation à ce phénomène. De cela, on a abondamment parlé en novembre 2013 à la Banque ouest africaine de développement(BOAD) à l’occasion de la célébration du quarantenaire de l’institution bancaire.
Pour contrer les changements climatiques ou pour atténuer leurs effets néfastes, les Nations Unies ont recommandé à chaque pays l’élaboration d’un Plan national d’adaptation au changement climatique (PANA) ; chaque pays devant faire une option d’adaptation afin d’améliorer la résilience des systèmes agro-pastoraux.
Agriculture et pêche
Les options faites portent sur la recherche scientifique des variétés culturales adaptées au climat du pays ou de la sous-région à l’image du sorgho nain et du riz nérica dans certains pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine(Uemoa).
Il est également recommandé la régénération du capital semencier, la maîtrise de l’eau avec des systèmes d’irrigation appropriés (goutte à goutte, aspersion, les retenues colinéaires, les bassins de rétention, les digues filtrantes de retenue, l’irrigation de complément). Sans oublier les pratiques de conservation des eaux et des sols, tels que la méthode dite Zaï, les demi- lunes, le compostage, la régénération naturelle assistée (RNA).
En matière de pêche, il est actuellement expérimenté des options pour accroître les résiliences des populations côtières.
Au nombre d’elles, le développement des aires marines protégées et la pratique du repos biologique. Cette dernière permettra à certaines espèces de se régénérer et d’être sauvegardées. Aussi les pays de l’espace Uemoa revoient-ils leurs accords avec l’Union européenne aux fins de renforcer la durabilité dans la gestion et la promotion de la pêche locale artisanale.
Quelques cas d’adaptation et la RNA
Au cours du panel sur «Comment renforcer la résilience» à l’occasion du quarantenaire, quelques cas pratiques d’adaptation ont été évoqués vu que les actions de l’homme sur l’environnement se manifestent tant au plan technologique, socioculturel qu’économique.
L’exploitation forestière avec la mécanisation peut accélérer la dégradation des ressources ligneuses.
En revanche, la mécanisation de l’agriculture, les brulis, la prolifération et l’usage massif des pesticides peut augmenter les rendements. Malheureusement, cette méthode peut être à l’origine de catastrophes écologiques et menacer l’existence humaine et l’environnement.
Face à une telle situation, la Régénération naturelle assistée (RNA) est préconisée. Elle est pratiquée à des échelles spatiales différentes. Dans chaque pays, elle varie de milliers à des millions d’hectares. Exemples du Sénégal et du Niger.
Il s’agit d’une initiative de reverdissement. Mais elle nécessite une harmonisation au moins à deux niveaux : la restauration des terroirs doit afficher son objectif et fédérer le maximum d’initiatives, puis contribuer à la mise en place de la muraille verte. Pour le bonheur de nos populations en proie aux effets néfastes du changement climatique.
