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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Négociations Gouvernement-Syndicats: La lutte continue sans trêve…
Publié le vendredi 14 fevrier 2014   |  Adjinakou


Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche de protestation des organisations syndicales contre la violation des libertés publiques
Vendredi 27 Décembre 2013 : La marche des organisations syndicales pour protester contre la situation socio-économique est réprimée par les forces de l’ordre Photo : (En gilet) Dieudonné Lokossou, Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes


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En attendant l’explosion, si le rapport de forces continue)

Aussitôt après le troisième report des négociations entre les organisations syndicales et le gouvernement, les deux parties ont opté pour le durcissement de leur position. Les syndicalistes ont maintenu leur mot d’ordre de grève jusqu’à nouvel ordre. Le Syntrajab, après son Assemblée générale de mercredi dernier, a décidé de la fermeture totale des greffes. Dans le même temps, le gouvernement persiste dans la défalcation des salaires des agents grévistes alors qu’il a déjà fait un pas dans la résolution de ce point décrié. Est-il exagéré d’envisager un revirement de situation dès la fin de ce mois?



Y-a-t-il encore une porte de sortie apaisée à la crise sociale aux proportions inquiétantes au Bénin ? C’est la question que se posent bon nombre d’observateurs au regard du comportement très peu responsable du gouvernement et la position figée de ses partenaires sociaux. En effet, après la troisième rencontre de négociations de 2014 entre le gouvernement et les organisations syndicales qui se sont tenue le 10 février dernier à Cotonou, les représentants des travailleurs ont estimé qu’il n’y a eu aucune avancée dans les échanges. Par conséquent, le gouvernement selon eux, n’est pas disposé à négocier. Face à la demande d’un moratoire de trois mois formulée par le gouvernement pour procéder au limogeage du commissaire centrale de la ville de Cotonou et du préfet de l’Atlantique et du Littoral, et à la rétrocession des défalcations injustement prélevées sur les salaires du mois de janvier 2014, les centrales et confédérations syndicales ont maintenu leur mot d’ordre de grève générale déclenchée depuis environ six semaines. Les responsables des travailleurs sont fermes dans leurs revendications. Hormis ce débrayage général lancé par les centrales et confédérations syndicales, il faut compter avec les magistrats qui ont déjà fermé les tribunaux avec cinq jours de grève par semaine, les praticiens hospitaliers déjà en grève, et les travailleurs des services judiciaires. En ce qui concerne ces derniers, le mouvement prend une autre tournure depuis le mercredi écoulé. Le bureau directeur national du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services judiciaires et assimilés du Bénin (Syntrajab), s’est réuni ce mercredi 12 février 2014 au tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Une réunion qui fait suite à la séance de travail qu’elle a eue avec le cabinet du Ministre de la Justice, de la législation et des droits de l’homme ce mardi 11 février 2014. Au terme de ladite concertation, le Syntrajab, selon Denis Togodo, a décidé de la reconduction du mouvement de grève pour 72h chaque semaine, du mardi au jeudi et le boycott des audiences publiques, des audiences dans les cabinets d’instruction et des audiences des juridictions des libertés et de la détention les lundis et les vendredis et ce jusqu’à la satisfaction totale de toutes ses revendications y compris, la restitution des montants défalqués injustement sur les salaires du mois de janvier dernier. Aussi, la suspension de signature de tout acte de greffe ainsi que la fermeture totale des greffes jusqu’à nouvel ordre a été décidé.

Le gouvernement récidive
Alors que les centrales et confédérations syndicales revendiquent la rétrocession des fonds défalqués sur les salaires du mois de janvier 2014, voilà encore ce même gouvernement qui a entrepris de défalquer sur le salaire du mois de février pour fait de grève. L’information est confirmée par le secrétaire général de la Fesyntra-Finances, Laurent Mètongnon. Voici donc qui est censé en rajouter à la tension sociale déjà trop vive dans le pays. D’ailleurs, les travailleurs annoncent déjà des ripostes à la mesure de la sanction. Pour finir, on retiendra que les médiations entamées il y a quelques jours ne sont que de simples théâtres. A moins que le gouvernement révise sa position au dernier moment.


Marc Gbaguidi

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