Depuis hier, il n’est plus de ce monde. El Hadj Ibrahima Diallo a rendu l’âme des suites d’une crise dont on ne maîtrise pas encore les fondements. Une disparition tragique qui vient briser une partie de Yayi Boni.
Ibrahima Diallo est mort, sa famille et ses amis sont en deuil, mais en réalité, le Chef de l’Etat aussi est sérieusement frappé. Celui qui vient de quitter ce monde servait le pouvoir et particulièrement le Président de la République sur plusieurs fronts. D’abord, il était (jusqu’hier matin) membre de l’un des services les plus sensibles de la Présidence de la République. C’était aussi un conseiller municipal à Ouidah et jouait un important rôle pour les Forces Cauris pour un Bénin Emergent ( Fcbe) au sein dudit conseil. Il assurait la cohésion des partisans au niveau de cette commune et défendait les volontés du Chef de l’Etat auprès de la Mairie. En réalité, il fut l’un de ceux qui donnaient des ennuis politiques au Maire Sévérin Adjovi quand il s’agit de prendre des décisions communales. Il ne lui en voulait pas, mais c’était son ennemi politique, puisque le maire ne parle pas le même langage que le pouvoir. C’était un combat normal. L’autre rôle important que le désormais feu Ibrahima Diallo jouait pour Yayi Boni, c’est la mobilisation des femmes. Il maîtrise les réseaux de femmes et quand il s’agissait de les faire venir pour des manifestations officielles ou bien pour accueillir des Chefs d’Etat étrangers et autres personnalités à l’aéroport, c’est lui qui prenait le marché. L’homme était important pour le Président de la République et il sera certainement affecté par cette mort tragique qui intervient à un moment il a besoin de consolateurs. C’est vrai que Diallo n’était pas le seul ressortissant de Ouidah à soutenir le Chef de l’Etat mais il avait pris assez de risques pour lui. Il s’affichait et prenait librement position sur des questions politiques. Et depuis hier, alors qu’il allait se doucher, il aurait fait une crise ( Avc) qui n’a pas trainé à lui arracher la vie. Il a été conduit hier même à 16 heures dans sa dernière demeure. Que le Père Céleste le reçoive dans sa félicité.
