De retour au pays, le 14 février dernier, suite à la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet, le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba nous a accordé une interview exclusive dans laquelle il a fait assez de révélations sur son agression et la situation qu’il a vécue à Paris. Il n’a pas manqué de porter un regard critique sur la crise sociopolitique que traverse son pays, le Bénin, depuis le 27 décembre 2013. C’était dans sa résidence à Ouèdo où il devait perdre la vie... Mais Dieu est passé par-là. Interview…
Nous nous rappelons que le 09 décembre dernier, vous avez été victime d’une attentive d’assassinat. Est-ce que vous pouvez nous rappeler comment les choses se sont déroulées ?
Effectivement, le 09 décembre 2013, la Banque mondiale a eu à organiser un Atelier sur l’évaluation de l’aide qu’elle apporte au Bénin. Et, j’ai été invité en tant que personnalité de la Société civile. Toute la journée, j’étais à cette rencontre là à l’hôtel Orisha. Quand on a fini, je suis allé chez un ami, mon premier conseiller, M. Hector Roko. Vers 21 heures moins, je l’ai quitté. Je rentrais chez moi comme d’habitude sans inquiétudes. Arrivé, à cinq cent mètres de mon domicile à Ouèdo, mon chauffeur a constaté qu’il y avait deux personnes sur une moto qui étaient derrière nous. Ces deux personnes voulaient passer par la droite. Elles lui réclamaient la droite. Mais, lui n’avait pas cédé à leur réclamation. Il a serré plutôt la droite. Donc, les deux personnes étaient obligées de se retrouver derrière nous. On évoluait. Quand tout d’un coup, mon chauffeur a commencé par entendre des crépitements de balles alors qu’en ce moment j’avais le téléphone à l’oreille, ma tête en biais, je parlais avec quelqu’un que je devrais retourner dans la journée du 09 décembre-là. La personne ne m’a appelé et moi non plus. A cette heure-là précise, moi-même qui n’aime pas qu’on appelle la nuit, la chose m’a dit : appelle le monsieur. C’est ça qui a été mon salut. C’est ça qui m’a sauvé parce que j’avais la tête en biais quand je parlais avec la personne. Autrement, quand les crépitements ont commencé, j’aurais pu avoir tous les plombs dans ma nuque, d’où mon cerveau doit être directement atteint. J’ai reçu huit impacts de balles. Mais, c’est seulement deux qui ont pu être logés dans mon corps. Il y a une balle qui a été logé dans son cou à côté des veines, une deuxième dans entre le crâne et la peau. Donc, mon chauffeur disait : président, président, ils sont en train de nous fusiller. Pendant qu’il disait ça, je ne comprenais rien. Il paraît qu’on vous envoie des balles pour vous assassiner, si vous êtes atteint, vous n’entendez plus les crépitements de balles. Quand il disait : président, président, ils sont en train de fusiller, instinctivement, je me suis plongé dans le véhicule. Et je me suis touché parterre. Et mes assaillants ont cru que j’étais atteint et mort. Quelques minutes après, j’ai une sueur froide. Quelle était la sueur ? C’était le sang qui coulait abondamment. Quelques minutes après, mon chauffeur cria : président, tu es mort ? Je ne pouvais plus parler. L’instant d’après comme si je sortais d’un moment d’hypnotisme, j’ai dit : « Zinsou, Zinsou », puisqu’il s’appelle Zinsou. Il me répond : « Est-ce que je dois t’amener à l’hôpital patron ? Je dis : non. Continue jusqu’à la maison. Donc, comme on n’était pas loin de la maison, on y est arrivé. C’est comme ça que mon épouse, mon chauffeur et moi avions commencé par alerter ceux qu’on pourrait informer de ce qui m’est arrivé. Tout le village s’est réveillé. Des gens sont venus témoigner qu’ils ont eux-mêmes entendu des crépitements de balles. Puis, après je me suis retrouvé à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi en faisant le chemin presque sur une moto parce que ma femme a sollicité les services d’un voisin pour prendre dans sa voiture mais, ce n’était pas possible. Et comme le voisin sollicité ne venait pas et que mon sang coulait, on avait eu peur d’une hémorragie. J’ai accepté de monter sur la moto du chef village. La population m’a escorté jusqu’à l’hôpital.
A l’hôpital de zone de Calavi, est-ce que vous avez été bien accueilli ? Est-ce que vous étiez encore conscient ?
A l’hôpital de zone de d’Abomey-Calavi, j’ai été très bien accueilli parce que les coups de file de ma femme ont été répercutés sur d’autres personnes jusqu’aux docteurs de l’hôpital. Je dois profiter de cette occasion pour remercier tous ceux qui étaient de garde ce jour-là. Je dois remercier aussi le docteur Ayémonna qui, bien que n’étant pas de garde, a immédiatement quitté la maison après avoir été appelé par maître Joseph Djogbénou. Vous savez que le docteur Ayémonna est du Centre Afrika Obota. On avait beaucoup travaillé ensemble. On avait ces rapports dans la sphère de la Société Civile ainsi que sa femme magistrate qui fait beaucoup d’œuvres sociuales par la Fondation Regard d’amour. Quand on lui a passé l’information, il s’est déplacé sur l’hôpital pour se mettre avec ceux qui étaient de garde qui s’occupaient de moi.
Est-ce que vous avez eu la sollicitude du gouvernement ?
De toutes les manières, il faut que je sois juste et honnête comme d’habitude. Trente minutes après qu’on m’a fait la première radiographie, le ministre Valentin Djènontin-Agossou était à mes côtés accompagné du maire de d’Abomey-Calavi, Patrice Hounsou-Guèdè. J’étais même étonné de ce qu’il soit venu aussi promptement. Ils m’ont dit que le Chef de l’Etat voulait me parler. C’est comme ça que le ministre a composé le numéro du Chef de l’Etat qui était en Afrique du Sud et il me l’a passé. Celui-ci m’a présenté ses compassions. Il me disait que : « rien ne m’arrivera et ils feront tout possible pour que ces voyous-là soient retrouvés et que ce n’est pas eux qui m’ont donné la vie pour prétendre me la ôter et qu’il souhaite rapidement que les gens voient la situation et que je sois évacué. Si possible, on peut m’envoyer un avion médicalisé ». Il m’a dit que je peux choisir entre l’Afrique du Sud et la France. Il aurait souhaité que je puisse gérer la situation correctement avec lui. Il a aussi parlé à mon épouse qu’il a calmé et rassuré. Il lui a dit que rien ne se passera de grave. Que Dieu va veiller sur son mari que je suis. Le lendemain, le ministre Djènontin-Agossou est revenu. La ministre de la Santé, Dorothée Kindé-Gazard était également là. Ils ont dit qu’ils doivent me transférer de l’hôpital de zone de Calavi vers le Cnhu Hubert Maga de Cotonou pour une prise en charge plus dense. C’est là où on avait eu beaucoup d’hésitations. Mais, enfin de compte, j’ai dit à mes enfants et à son épouse de ne pas avoir peur, j’irai là-bas. Nous allons faire la veille pour que tout se passe au mieux là-bas, parce que vous savez, il y a eu d’autres cas, mais pas comme le mien. Des docteurs ont témoigné que des trafiquants de stupéfiants, lorsqu’on les prend, leurs acolytes peuvent venir les achever dans les hôpitaux. Même à Paris, on m’a dit la même chose. Comme j’ai discuté avec le Chef de l’Etat, j’ai eu des assurances sur ma sécurité. C’est comme ça que j’ai été évacué sur Paris.
Et comment s’est passé le traitement à Paris ?
J’étais attendu aux pieds de l’avion avec une chaise roulante parce que j’étais véritablement fatigué. J’avais mal au cou. Mon cou me pesait. Une dame était venue me prendre avec la chaise roulante. C’est comme ça que nous sommes montés accompagnés du docteur Léon Olori-Togbé pendant que ma femme est allée chercher les bagages. Mon jeune frère était venu avec mon beau-fils pour m’accueillir à l’aéroport et nous sommes allés directement à l’hôpital. J’ai été pris en urgence. Les docteurs sont venus. On était parti d’ici avec les films de la première radiographie qu’on m’a faite à l’hôpital de zone et les résultats du scanner réalisé à la clinique ‘’Les Grâces’’ à Cotonou. J’avais tous ces documents-là qu’on a menés à Paris. Quand les docteurs ont regardé tous ces documents, ils m’ont pris en observation. Je suis resté en observation toute une journée. Après, ils m’ont dit de rentrer et de revenir en me prescrivant un certain nombre de produits médicamenteux que je serai en train de prendre. Quand je suis revenu, ils m’ont dit : « monsieur, vous êtes atteint à des endroits très sensibles. Si nous cherchons à nous opérer, vos quatre membres seront paralysés. Le corps repoussant toujours les éléments étrangers à lui, nous allons vous donner les soins qu’il faut pour que ces éléments soient rejetés d’eux-mêmes. Mais, il faudrait que vous reveniez d’ici six mois pour un nouveau contrôle. Voilà ce qui s’est passé. Je suis allé plus de six fois à l’hôpital parce qu’ils ont profité pour me faire un bilan général. La veille de mon retour sur Cotonou, j’étais encore à l’hôpital chez l’ophtalmologue qui s’est occupé de mes yeux.
Mais, quand j’étais évacué sur Paris, je n’ai pas eu les frais d’accompagnement comme cela se fait habituellement. Si je n’avais pas ma fille et son mari, mon fils et sa femme, mon jeune frère avec sa femme, si ceux-là n’étaient pas à Paris, je dormirais dans la rue parce que quand on évacue quelqu’un, il faut lui donner les frais de survivance. Je ne pouvais pas passer tout le temps à l’hôpital. Ça va revenir trop cher à l’Etat. Donc, je n’ai pas reçu aucun franc de frais d’accompagnement. Où es-ce ces frais sont passés ? Je n’en sais rien. Alors qu’on m’a donné à l’hôpital de Paris un document qui donne des détails que sur ces frais d’accompagnement que je devrais avoir sur moi. Mais !!!???
Quand vous étiez à Paris, il n’y a plus eu aucun contact entre vous et l’Exécutif béninois ?
L’ambassadeur du Bénin en France a tout fait pour venir me voir. Nous nous sommes rencontrés au moins deux fois, avant que je ne revienne au Bénin. Et, il a dit que c’était sur instructions du Chef de l’Etat. Il est venu une fois au domicile de ma fille et son époux, une deuxième fois je lui ai rendu visite à l’ambassade pendant que j’avais déjà choisi ma date de retour. Il faut que je vous informe que mon billet d’avion que l’Etat m’avait pris était programmé du 13 décembre 2013 au 13 janvier 2014. Or, arrivé à Paris, j’avais des rendez-vous médicaux qui s’échelonnaient jusqu’au 13 février. J’ai été obligé de prendre de l’argent chez mes parents qui sont là-bas pour aller changer le billet d’avion avant de pouvoir revenir au Bénin, le 14 février dernier.
Vous n’avez pas posé le problème de frais d’accompagnement que l’Etat devrait vous donner à l’ambassadeur du Bénin près la France ?
Je n’ai pas discuté de la question avec lui parce qu’il paraît que c’est le Consul qui devrait régler ce problème. Monsieur Moloqué qui est un Administrateur financier de l’hôpital ‘’Salles Pétrières’’ qui m’a traité m’a remis, je disais tantôt, un document. Ce document, je vais le présenter ici. Je dois vous dire qu’avant, des ministres du gouvernement étaient venus à mon chevet à l’hôpital. Ceux-ci ont appelé mon épouse à qui ils ont remis 10 millions pour lui dire que c’est pour mes soins.
Cette remise de fonds est faite au Bénin ou à Paris ?
Au Bénin. Je n’étais pas encore évacué. J’ai dit à mon épouse que ces millions, je ne vais pas y toucher, car je ne sais pas pourquoi, on me les avait envoyés. On m’a dit que je dois être accompagné par le Trésor public pour mes soins à Paris. Mais, ça ne s’est plus passé ainsi. Donc, on n’a pas encore touché à un franc de cet argent.
Vous parliez d’un document qu’on vous a remis à Paris. De quoi parle-t-il ?
Le document a parlé des frais de mon accompagnement. Mais, je n’ai pas eu ces frais d’accompagnement-là à Paris. Les gens m’ont dit que les 10 millions sont pour mon accompagnement. Il faut que j’y vois clair d’abord, avant de pouvoir y toucher.
Quand es-ce que vous allez retourner à Paris pour des soins complémentaires ?
Je dois retourner à Paris dans six mois ou au plus dans un an pour contrôle de routine. Je ne sais pas comment ça va se passer. Il faudrait que je commence par prendre mes précautions financières parce que je ne sais pas si le gouvernement va accéder à cette dépense-là. Je me prépare psychologiquement pour que cela se passe par moi-même avec le concours de mes amis et de mes parents.
Aujourd’hui avec le recul, avez-vous une idée sur les gens qui en veulent à votre personne ?
Sincèrement, en tant que victime, mais n’ayant pas vu mes assaillants, je ne saurais dire qui a fait ça et je ne saurai dire les commanditaires. Mais, ce qui est sûr, tout le peuple béninois sait, tous les docteurs savent, que j’ai été l’objet d’une tentative d’assassinat parce que j’ai appris par la suite que le Procureur de la République en charge du dossier a donné un point de presse pour dire qu’il a été retrouvé 32 billes de balles dans mon véhicule. C’est pourquoi, ne pouvant mettre à l’index personne, j’ai dit à mes avocats que très bientôt, je vais porter plainte contre X parce que le dossier ne sera pas vidé de la sorte.
Il paraît que c’est suite à une affaire domaniale que vous aviez été agressé. Qu’est-ce que vous en pensez ?
C’est faux. C’est faux. C’est faux, parce que je n’ai aucun problème domanial avec qui que ce soit. La réunion à laquelle j’avais assisté en tant personne ressource a été organisée par le chef village de Ouèdo-Centre, le 07 décembre 2013. Au cours de cette réunion, il y a eu des jeunes qui ont dit que : « vous ne pouvez pas faire le lotissement sans nous clarifier les domaines administratifs qui ont été déjà opérés dans Ouèdo-Centre ». Il y a en avait qui ne voulaient pas que les gens reviennent sur la question. En tant que personne ressource de la localité, j’avais calmé les deux parties, et j’ai dit que nous allons tout faire pour rechercher les domaines réservés et que nous verrons si ces domaines sont occupés par d’autres personnes et que ces dernières seront invitées avec les titres d’achat pour s’expliquer. Nous allons leur demander ceux qui leur ont cédé les domaines réservés aux infrastructures sociales. Voilà ce qu’on s’est dit ce jour-là. Si on dit que ce sont ceux-là que j’ai calmés qui m’ont tiré sur moi, je dis que ce n’est pas possible. Il faut qu’on aille chercher les coupables.
Dites-nous, depuis que vous êtes allé vous faire soigner, est-ce que la Police qui s’est entre-temps saisie du dossier de votre agression, vous a fait le retour d’informations sur l’enquête ouverte ?
Non ! Je viens d’arriver, et je n’ai encore reçu aucune information. Je dois faire des démarches. Je dois aussi rencontrer le Chef de l’Etat pour le remercier de sa diligence. Il a demandé à ses collaborateurs de faire diligence à mon égard. Je dois aussi rencontrer le Procureur de la République et porter plainte contre X pour que l’enquête soit véritablement ouverte.
Depuis votre départ, le Bénin vit une crise sociopolitique pas des moindres. Quelle est votre lecture de la situation ?
Je dis que nous devons tous d’abord penser au Bénin. La responsabilité nous incombe d’avoir de bons comportements pour montrer la voie à la génération montante. Nous sommes conscients de cette charge. Ramenons donc tous la balle à terre. Je vais pour ma part, rencontrer les différents protagonistes. Je vais aussi faire des propositions au Chef de l’Etat pour dépassionner le débat. Il faut qu’on se retrouve pour parler entre frères Béninois.
Tout est parti d’une marche des syndicalistes, le 27 décembre 2013. Les syndicalistes ont été purement brimés. Ne le saviez-vous pas ?
On devrait laisser les gens marcher et dire leurs désapprobations. Je vais discuter de toutes ces questions avec le Chef de l’Etat.
Les négociations entamées depuis lors ont déjà échoué trois fois. La plupart des observateurs estiment que c’est le gouvernement qui fait du dilatoire. Avez-vous des conseils pour l’un ou l’autre camp ?
Les uns et les autres doivent penser au développement du Bénin, et en nationalistes. Le Bénin est un. C’est le seul pays que nous avons. Le Bénin n’appartient d’ailleurs pas à un groupuscule. Il appartient à tous les Béninoises et Béninois. Il faudrait que nous pensions autrement notre développement pour que les choses aillent au mieux. Mon message est un message d’apaisement. Nous devons nous asseoir ensemble autour d’une table. Le Bénin est un et indivisible.
Le dialogue est rompu entre les politiques. Il y a comme une panne de solutions qui exacerbe la tension. Sans parler des municipales qui sont reportées sine die, et la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) toujours au centre des divergences et pas corrigée. Quelle est la position de l’acteur de la Société civile que vous êtes sur ces dysfonctionnements ?
C’est dommage et très pénible ! Et je me demande comment nous allons faire pour sortir de cet imbroglio. Parce que c’est un véritable imbroglio ! Voilà que dans l’une des décisions qu’elle avait rendue, la Cour constitutionnelle a estimé qu’il n’y aura pas d’élection sans la Lépi. Mais la Lépi n’est pas toujours corrigée. On n’a pas non plus organisé les municipales, les législatives et la présidentielle arrivent. Comment va-t-on s’en sortir ? J’en parlerai avec le Chef de l’Etat. J’espère qu’il aura une oreille pour moi. En tant que Chef de l’Etat, il doit être le plus patient de nous tous, et le plus calme. Avec le souci de trouver les bonnes solutions aux problèmes qui se posent. Je ne suis son Conseiller en rien du tout. Mais en tant que Béninois, s’il m’écoute, lui-même sera plus apaisé. Tout ceci pour que les deux ans qui lui restent se déroulent dans la quiétude.
Un peu comme une ironie du sort, après la bastonnade des syndicalistes, le 27 décembre, il y a aussi une sortie du Chef de l’Etat, le 27 janvier face aux jeunes qui a envenimé la situation. Il a eu des mots un peu osés qui ont agité le pays. Qu’en pensez-vous ?
Le Chef de l’Etat est un homme comme nous tous. Mais, il doit savoir qu’il a une lourde responsabilité. Aucun père ne peut mettre le couteau sur la gorge de son fils parce qu’il l’embête, ou parce que le fils lui a adressé un mot déplacé. Lui-même son comportement de père doit être exemplaire. J’ai suivi en 2013 une formation aux Etats-Unis sur le règlement des conflits et la médiation. Je vais user des éléments de cette formation pour discuter avec le Chef de l’Etat, pour que la situation se calme.
Propos recueillis par Emérico Adjovi et Jules Yaovi Maoussi