Grève générale dans l’administration publique : les centrales et confédérations syndicales dénoncent le complot gouvernemental de rendre illégale le mouvement
Publié le lundi 17 fevrier 2014 | Le Confrère de la Matinée
Le samedi 15 février 2014, à la Bourse du travail, les centrales et confédérations syndicales ont organisé une assemblée générale. Le but de cette rencontre était de dénoncer les manœuvres du gouvernement de rendre inconstitutionnelle la grève déclenchée depuis le début de l’année par les travailleurs. Ces derniers ont profité de cette occasion pour demander à leurs syndiqués de ne pas baisser la garde jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
L’objectif de cette rencontre des travailleurs à la Bourse du travail est de dévoiler à la face du monde, le complot que le gouvernement forge pour rendre illégitime et inconstitutionnelle, la grève des travailleurs.
Réunis autour d’une même table, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont de vive voix, dénoncé ce qu’ils qualifient de « complot du gouvernement contre la lutte syndicale au Bénin ». Selon Paul Essè Iko, secrétaire général de la Centrale Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), certaines autorités, de concert avec une certaine institution de la place, organisent des assises aux fins de trouver les voies et moyens de rendre illégale, la lutte syndicale.
Pour Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), cette manœuvre du gouvernement est illogique car c’est la Constitution béninoise qui autorise l’usage de la grève par les travailleurs.
Pour les secrétaires généraux, cette manœuvre dont fait usage le gouvernement est absurde et vise à affaiblir la lutte syndicale au Bénin. Mais, ces derniers n’entendent pas se laisser faire. Pascal Todjinou a demandé aux travailleurs de ne pas se laisser distraire par ce que trame le gouvernement mais de bander leurs énergies pour continuer la lutte syndicale jusqu’à satisfaction totale des revendications. Ces agissements du gouvernement, d’après les secrétaires généraux, ne fait qu’exprimer la mauvaise foi de l’Etat dans le dégel et la décrispation de la tension sociale au Bénin.