Les travaux de bitumage de la Route des pêches ont été lancés, vendredi 14 février dernier, par le président de la République. La phase opérationnelle de ce méga projet est ainsi enclenchée.
Par Gnona AFANGBEDJI
Longtemps gardé dans les tiroirs ministériels, le Projet de la Route des pêches va finalement prendre corps avec les travaux de bitumage de la liaison côtière Cotonou-Ouidah. La phase I de ce tronçon, allant de Cotonou à Adounko sur un linéaire de 13,2 kilomètres a été lancée vendredi dernier par le président de la République.
Ce projet, déclare Aké Natondé, ministre des Travaux publics et des Transports, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la politique des grands travaux du gouvernement.
«La construction de cette route confère au projet une importance et une priorité fondamentales pour le développement du tourisme balnéaire», assure-t-il. En plus du caractère hautement touristique du tronçon, poursuit le ministre, il constitue une nouvelle voie de sortie du côté ouest de la ville de Cotonou, en même temps qu’elle permettra de désenclaver les agglomérations situées sur le Littoral, à savoir Togbin, Adounko, Avlékété, Djègbadji.
Le coût global de l’ouvrage est estimé à 15 milliards 755 millions de francs CFA.
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) y contribue pour 12 milliards, le reste est assuré par le budget national. La durée contractuelle de réalisation est de 24 mois. Plusieurs ouvrages hydrauliques et d’assainissement seront réalisés. La mise en œuvre de ce projet, renchérit Christian Adovèlandé, président de la BOAD, marque une importante étape dans la concrétisation du Projet de la Route des pêches.
Il reconnaît que la zone possède des atouts paysagers indéniables et une vocation naturelle pour le tourisme et les loisirs.
Pour le financement des travaux du reste du tronçon, le ministre des Travaux publics et des Transports indique que des requêtes sont déjà soumises à divers partenaires techniques et financiers, notamment la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds koweitien, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque africaine de développement (BAD). Aké Natondé annonce également des investisseurs chinois.
A travers le projet de la Route des pêches, souligne Jean Michel Abimbola, ministre en charge du Tourisme, le gouvernement ambitionne de valoriser les potentialités touristiques, naturelles, historiques et écologiques du littoral afin d’y bâtir une cité balnéaire de haut standing répondant aux normes internationales.
Il confie que la réalisation de ce programme permettra la mise en place de 6000 chambres d’hôtels, 774 villas résidentielles, 6800 autres unités résidentielles dont les espaces de vie et des hébergements de familles. Toutes ces infrastructures devront induire la création de plus de 22 700 emplois et l’accueil de près de 103 000 visiteurs par jour, insiste le ministre qui rassure qu’il s’agira d’une destination touristique respectueuse de nos cultures et de nos traditions. In fine, le projet devra mobiliser 1200 milliards de francs CFA d’investissements dont 1000 milliards d’investissements privés.
«Il s’agit de la Route du bonheur», commente le président de la République pour qui ce méga projet profitera à coup sûr à une frange importante de la population.