Le quartier de Kpondéhou à Cotonou a connu des instants d’échauffourées, dimanche 16 février 2014. Un affrontement entre les fidèles de l’Eglise de Banamè et des jeunes de ce quartier a été maitrisé par la Police. Le bilan fait état de blessés légers et de motos saisies.
Course poursuite, motos réduites en pièces, blessés gémissant de douleur, bref la débandade était générale hier aux environs de 9h au quartier kpondéhou, à Akpakpa. La logique du sauve-qui-peut s’est invitée et ceux qui s’en sont tirés sains et saufs ont dû remercier Dieu.
Tout est parti d’un affrontement entre les fidèles du « Dieu esprit saint de Banamè » et certains jeunes de l’Arrondissement. Selon les informations recoupées, ces jeunes avaient l’habitude de s‘entraîner sur le terrain de sport de l’Arrondissement. Ils y étaient d’ailleurs tôt dans la matinée d’hier.
La partie a commencé par être très intéressante quand les fidèles de Banamè ont fait irruption et demandé à ceux-ci de ‘’débarrasser le plancher’’. Ils s’y sont opposés. Chacune des deux parties s’est estimée en droit d’occuper les lieux et un bras de fer s’est installé. La tension a monté d’un cran, les nerfs se sont échauffés et les parties ont dû recourir aux méthodes fortes.
Et comme dans chacun des camps il y en avait de réactionnaires, les empoignades n’ont pas tardé. La Police de Kpondéhou qui était pratiquement à quelques encablures ; n’a pas hésité à réagir vigoureusement. Elle a reçu du renfort et les manifestants ont été contenus. La débandade était générale. Des manifestants ont été rudoyés et des motos endommagés.
L’heure des conciliabules
Tout l’entourage du terrain de sport de Kpondéhou était quadrillé par les forces de l’ordre. Entre temps, des fidèles ont été autorisés à s’y installer. Mais les conciliabules se multipliaient entre le Commissaire de Kpondéhou et le commissaire adjoint de la ville de Cotonou, Gaudens Segbo.
Au besoin on recourait aux ‘’cardinaux’’ de Banamè pour savoir la conduite à tenir. Après plusieurs concertations, il a été décidé de renvoyer les fidèles. Les différents responsables de l’Eglise ont été instruits mais l’exercice a été un échec puisqu’ils n’ont pas approuvé la décision. A l’intérieur, personne ne bougeait.
Dehors également, ceux qui étaient postés ne reculaient pas malgré les explications de leurs devanciers. Ils tenaient à voir le Dieu esprit saint qui était annoncé sur les lieux. Quelques instants après, le Commissaire central de la vile de Cotonou Pierre Agossadou fit son entrée sur le terrain de jeu. Apparemment les choses iront très vite.
Quelques minutes plus tard, l’impressionnant dispositif sécuritaire installé à l’entrée a commencé par se mobiliser. On peut imaginer la suite. Mais il y a eu plus de peur que de mal. C’était juste une mesure dissuasive pour disperser les manifestants. Un instant après, ils ont vidé les lieux et ceux installés à l’intérieur ont été priés de rentrer chez eux, ce qu’ils ont fait dans l’ordre.
Chacun se donnait raison
Selon les jeunes, personne ne peut les forcer à quitter le terrain de jeu. Ils affirment être les premiers artisans de l’assainissement de ce lieu et que pour rien au monde, ils ne se voient pas plier devant des fidèles de Banamè. Ces derniers de leur côté disent qu’ils sont en droit d’agir ainsi parce qu’ils ont reçu des autorités, les autorisations requises.
Les jeunes affirment avoir investi pour l’assainissement du terrain et qu’ils doivent être informés en amont. La Police a réussi à calmer la tension mais le conflit semble être encore vivace.
