Retrait de l’arrêté préfectoral portant interdiction de marches dans l’Atlantique-Littoral : le préfet Placide Azandé et le gourvernement font un pas important
Publié le mardi 18 fevrier 2014 | L`événement Précis
La décision prise vendredi dernier par le Préfet de l’Atlantique/Littoral va certainement avoir des effets positifs sur la crise sociale en cours. Placide Azandé vient, en effet, de retirer l’arrêté préfectoral N°2/388/Dep-Atl-Lit/Sg/Sp-Cp-C du 07 août 2012 portant mesures sécuritaires exceptionnelles dans les départements de l’Atlantique et du Littoral. Et cela, en raison de l’évolution de la situation. Cet arrêté qui interdisait des marches de contestation auxquelles il ne donnerait pas son quitus, n’est donc plus en vigueur depuis vendredi.
Mais dans le communiqué de presse, Placide Azandé rappelle toutefois que les maires des communes concernées exercent toujours, sous le contrôle de l’autorité de tutelle, les attributions relatives au traitement des lettres de manifestations publiques conformément aux dispositions de l’article 82 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin et des articles 10 et 11 de la loi N°2009-17 du 07 août 2009 portant modalités de l’intercommunalité au Bénin.
Pour nombre d’observateurs, la décision prise par le préfet Placide Azandé traduit sa « bonne foi » et son souci de ne pas voir la tension sociale s’éterniser et s’enflammer davantage dans le pays. A défaut donc de le limoger, selon les exigences fermes des syndicalistes, le retrait de cet arrêté ne manquera pas de les soulager quelque peu.
Doit-on déjà conclure à un important pas que le préfet et le Gouvernement viennent de faire dans les mesures visant à dégeler la crise ? Si ce n’est pas cela, ça y ressemble quelque peu. La liberté d’expression reste l’un des droits fondamentaux dans un pays démocratique. Mais il va falloir aller loin pour dénouer définitivement cette crise qui commence à trop durer.
La paralysie continuelle de plusieurs secteurs de l’administration pourrait conduire le Bénin à des situations qu’on n’a plus jamais souhaitées depuis l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990. L’anniversaire de cet important et emblématique évènement qui se célèbre, une fois encore cette semaine, est sans doute un rappel aux uns et autres pour continuer à préserver ses acquis.
Du reste, on attend de voir l’issue des nouvelles négociations prévues cet après-midi entre le gouvernement et les syndicats en grève. Peut-être que le nouvel arrêté préfectoral permettra de détendre l’atmosphère à cette rencontre et contribuera certainement à accoucher enfin le compromis tant attendu.
Lire le Communiqué du Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral
Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi N°97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’administration territoriale de la République du Bénin et de l’article 5 du décret N°2005-377 du 23 juin 2005 portant règlementation du maintien de l’ordre public, le Préfet a pris l’arrêté N°2/388/Dep-Atl-Lit/Sg/Sp-Cp-C du 07 août 2012 portant mesures sécuritaires exceptionnelles dans les départements de l’Atlantique et du Littoral au regard des menaces de troubles à l’ordre public.
En raison de la décrispation de la tension sociale enregistrée, ledit arrêté est retiré.
Toutefois, il est rappelé que les Maires des communes exercent, sous le contrôle de l’Autorité de Tutelle, les attributions relatives au traitement des lettres de manifestation publique conformément aux dispositions de l’article 82 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin et des articles 10 et 11 de la loi N°2009-17 du 07 août 2009 portant modalités de l’intercommunalité au Bénin.
Fait à Cotonou, le 14 février 2014
Le Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral