Selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, 310.000 tonnes sont attendues pour la campagne cotonnière 2013-2014 contre 240.000 tonnes lors de la campagne cotonnière précédente. Seulement voilà, les conditions ne sont toujours pas réunies pour la réalisation de cette performance. Au regard du retard enregistré dans le ramassage du coton, des pertes dues aux incendies de coton graine, du blocage de l’égrenage, de la vente du coton aux pays limitrophes… il est évident que les cadres du ministère de l’Agriculture devront revoir à la baisse, leurs estimations. C’est dire donc que les fruits ne tiendront pas, une fois de plus, la promesse des fleurs.
Combien de tonnes le Bénin pourra-t-il finalement engranger au terme de la campagne cotonnière en cours ? C’est l’interrogation qui taraude les esprits au regard des derniers développements dans le secteur du coton. En effet, les estimations pour la campagne cotonnière en cours sont revues à la hausse. Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, 310.000 tonnes sont annoncées pour la présente campagne contre 240.000 tonnes au cours de la campagne cotonnière précédente. Ceci s’explique certainement par le fait que le gouvernement a pris des dispositions en vue de cet objectif à atteindre au terme ce de cette campagne. Sur le terrain, c’est une autre situation. Nous sommes en février et le gouvernement n’est pas encore parvenu à racheter plus de la moitié des récoltes auprès des producteurs.
La raison est que les pluies ont démarré et seront intenses en mars vers le Sud-Bénin. En réalité, le gouvernement n’a pas trouvé les ressources techniques appropriées et la stratégie adéquate pour convoyer, en temps réel, la production cotonnière. Aujourd’hui, il faut compter avec les incendies enregistrés dans ce domaine dans plusieurs centres de stockage.
Bakou avoue
C’est le cas par exemple du site de stockage à Saclo, dans le département du Zou en fin de semaine écoulée où des tonnes de coton graine ont été consumés. Une délégation du ministère de l’Agriculture avec à sa tête la première responsable de ce département ministériel, Fatouma Amadou Djibril, s’est rendue sur le site, pour évaluer les dégâts causés par cet incendie qui a brûlé plusieurs tonnages de coton. Au-delà cet état de choses, certains producteurs cherchant des solutions au retard, ont préféré se tourner vers les pays limitrophes pour écouler leur production. Ce qui fait bien évidemment un manque à gagner pour le. Les ministres également, une fois sur le terrain, ne facilitent pas la communication entre eux et les populations. Les chiffres avancés restent illusoires et rien ne prouve, à ce jour, qu’ils reflètent les prévisions.
Le Directeur général de la Sonapra refuse de croire que la situation actuelle que traverse la campagne cotonnière va agir sur les prévisions. Même s’il y a eu des ratés, reconnait-il, le tonnage espéré sera obtenu, selon lui. Et pour se défendre, Idrissou Bako indique que les mesures prises depuis quelques temps par le gouvernement vont permettre d’éviter le pire. Pour lui, aucun tonnage ne manquera des prévisions de 310.000 tonnes de coton cette année. Même si le Dg Sonapra fait montre d’un courage indien, il n’est pas exagéré de prévoir que les difficultés actuelles sur le terrain ne permettent pas d’atteindre le résultat escomptés Il faudra donc revoir, d’ores et déjà, les prévisions à la baisse.
Statu quo
Depuis plus de deux ans, le gouvernement a toujours de la peine à contrôler les chiffres de la campagne cotonnière au Bénin. Lors de la campagne écoulée, 300 .000 tonnes ont été annoncées, tout le temps mais après l’égrenage, personne ne pouvait justifier l’échec cuisant. Sur 300 000 tonnes prévues, on a eu que 240.000 tonnes en 2013 en dépit des réquisitions et autres supposés efforts du gouvernement. Bien malin qui pourra dire à combien de tonnes se retrouverons-nous après les 310.000 tonnes annoncées pour la présente campagne.
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