L’Union fait la Nation (Un) marque de plus en plus ses empruntes, ces derniers jours, dans l’animation de la vie politique nationale. Elle enchaîne des meetings, déclarations et conférences de presse au cours desquelles ses ténors tirent à boulets rouges sur le régime en place. Un retournement de situation qui fait de plus en plus paniquer la mouvance.
L’Union fait la Nation (Un) a changé de stratégies contre le régime en place. Elle ne se contente plus des déclarations à l’Assemblée nationale et des communiqués de presse. Ses ténors sont de plus en plus présents sur le terrain politique où ils communiquent directement avec les populations à la base. Le 30 janvier 2014, l’Union fait la Nation a donné un point de presse à son siège à Cotonou pour dénoncer la mauvaise gouvernance sous Yayi Boni.
Encore, le 1er février 2014, l’alliance Force-Clé de Lazare Sèhouéto, membre de l’Un, était en congrès national pendant que Sacca Fikara du même regroupement politique était en meeting à Dangbo. Au cours de ces deux sorties politiques simultanées, ils ont fait le procès du gouvernement et prendre les populations à témoin des dérives du système Yayi.
Et, le 06 février 2014, une forte délégation de l’Union fait la Nation s’est rendue au siège du Cos/Lépi pour s’enquérir de l’évolution de la correction de la Liste électorale permanente informatisée.
Deux jours après, c’est-à-dire le 08 février 2014, le président de l’Un, Bruno Amoussou et ses lieutenants ont organisé un géant meeting à Lokossa qui a vu la participation des responsables de l’organisation politique au niveau des six Communes du Mono. Au cours de cette sortie, Bruno Amoussou a déclaré ceci : « Certains ont l’habitude de dire :
il faut ramener la balle à terre. Mais ils ignorent la loi de la pesanteur qui ramène immédiatement au sol toute balle lancée en l’air. Dès que la balle part en l’air, elle retourne au sol, sans que personne ne l’y ramène. Mais le vrai problème ici est de dire à celui qui envoie tout le temps la balle en l’air de cesser de le faire. Et celui-là n’a pas deux noms :
C’est Yayi ». La semaine suivante, le 15 février 2014, cette entité politique a organisé un autre meeting à Kétou dans le Plateau. Comme à l’accoutumée, Bruno Amoussou, Kolawolé Idji et leurs militants n’ont pas fait de cadeau au système en place. D’autres manifestations d’envergure sont encore en vue pour marquer la présence del’Union fait la Nation sur le terrain politique.
Impacts
Par ces assauts, l’Union fait la Nation sort la lourde artillerie face aux élans populistes des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Par le passé, seule la mouvance multipliait les sorties politiques sur le terrain. Aujourd’hui, les données ont commencé par changer.
Tout ceci s’inscrit dans la logique des proches élections communales et municipales. Pour les affronter, l’opposition aurait compris qu’il faut prendre les taureaux par les cornes et multiplier les sorties politiques à l’instar dela mouvance pour reconquérir le terrain suite à sa débâcle en 2011. Donc, les prochaines échéances politiques se révèlent fondamentales pour les composantes de l’Un.
Bruno Amoussou a l’obligation de conserver les Communes du Couffo où les Fcbe font actuellement feu de tous bois. Même défi pour le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun dans le Plateau où il a perdu toutes les mairies. Du côté de l’alliance Force-Clé, les Communes du Zou et de l’Atlantique restent un enjeu majeur.
Pour sa part, l’Honorable Sacca Fikara doit maintenir le cap à Dangbo et dans d’autres Communes de la Vallée de l’Ouémé. Il y ressort que les prochaines élections sont un test pour l’ensemble de la classe politique, en général, et pour l’opposition, en particulier. Toutefois, une question se pose : l’Un a-t-elle les moyens de concurrencer les éléments du Pouvoir ?
C’est là la grande préoccupation quand on sait les moyens dont disposent les Fcbe. C’est dire que l’Union fait la Nation de Bruno Amoussou doit redoubler d’efforts aux prochaines élections communales et municipales.