Peu d’observateurs avaient misé sur une bonne prestation des Ecureuils devant les Fennecs à l’occasion de la 3è journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Et ils avaient bien raison de douter de la capacité de l’équipe de Manuel Amoros à résister dans un match de haut niveau. A Blida, les Ecureuils n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu. Dépassés dans tous les compartiments de jeu, ils se sont tout le temps fait malmener sur le terrain. Une défense aux abois, un milieu inexistant, une attaque amorphe, et un entraîneur très limité...
Bref, l’équipe du Bénin alignée mardi dernier contre l’Algérie (défaite 1-3), présentait toutes les caractéristiques d’une formation de division d’honneur (équivalent de la 6è division en France, ndlr). Certains pourraient penser que nous sommes très durs, mais il suffit de suivre un match de l’Olympique club de Cesson ou de Montélimar pour s’en rendre compte. En toute sincérité, le Bénin ne fait pas mieux. La copie est si pâle qu’il est difficile d’imaginer que certains joueurs aient fini le match. Notamment en défense où Arsène Mènessou est resté transparent.
Mènessou et Salomon, quel boulevard !
Justement, dans ce secteur, il a été le bourreau de son équipe. Incapable de fermer l’espace devant le Stéphanois Faouzi Ghoulam (passeur sur le but de Sofiane Feghouli à la 10è minute) et Yacine Brahimi, il s’est vraiment offert en spectacle au stade Moustapha Tchaker. Sur son flanc droit, il a été nul. Au lieu de faire des déclarations dans la presse avant les matchs, il doit vraiment s’employer à combler ses lacunes (Dieu sait qu’il en a assez !!!). Son compère Junior Salomon, défenseur axial droit, ne l’a pas non plus aidé. Souvent en retard sur Rafik Djebour, il s’est contenté de commettre de grossières fautes. Rien de rassurant pour Fabien Farnolle livré à lui-même. Heureusement, il a été auteur de nombreux exploits. Sinon, sans lui, le Bénin pouvait revenir au bercail avec un paquet de buts (au moins une dizaine !!!).
Un milieu au fond du trou
Quid du milieu de terrain ? Evidemment, la bataille dans ce secteur a été remportée par le duo Adlène Guedioura-Saphir Taïder (le jeune milieu défensif de Bologne qui fêtait sa première sélection, a inscrit le deuxième but des Fennecs). Djiman Koukou, Romuald Boco et Bello Babatoundé, eux, ont dû s’employer à chasser les ballons au lieu de construire. Même Mouri Ola Ogounbiyi a été en dessous de son rendement habituel.
Gestede, la seule satisfaction en attaque
Dans ces conditions, l’attaque ne pouvait pas fonctionner. Néanmoins, le néo-international béninois, Rudy Gestede, a tiré son épingle du jeu. En effet, il a réussi à égaliser à 1-1 sur un superbe coup-franc des 25 mètres. Le sociétaire de Cardiff City signe de belle manière son entrée chez les Ecureuils. A l’opposé, Abou Gariga Maïga et Razak Omotoyossi étaient trop inconstants pour inquiéter le gardien algérien. Pourtant, ce dernier n’a jamais rassuré sur sa ligne de but.