Les travaux de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale ouverte lundi dernier, devraient démarrer véritablement ce jour. Les parlementaires ont accusé un peu de retard pour non-disponibilité des rapports de la Commission des lois sur les différents points devant être étudiés. Si des attitudes des députés expliquent cette situation, la responsabilité du gouvernement est aussi pointée du doigt.
Alors que l’heure devrait être à l’accélération des travaux au Parlement afin que le Bénin tienne nécessairement et avec succès les élections locales, municipales et communales dans un délai raisonnable, les choses continuent de trainer. Depuis le lancement de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale, lundi dernier, c’est aujourd’hui que devraient s’ouvrir les plénières. Et pour cause. Lundi dernier, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Justin Sagui Yotto affirmait : « Il n’y a pas de dossier à étudier ce jour lundi. J’ai dit probablement jeudi… et tout dépend des dossiers qui seront prêts ». Les députés étaient donc appelés à attendre que les rapports de la Commission des lois soient disponibles avant leur programmation en séance plénière. C’est dire donc que l’évolution des travaux au niveau de la Commission des lois déteint sur le déroulement de la session extraordinaire en cours. En d’autres termes, la célérité dont seraient marquées les études au niveau de ladite commission influencera cette session extraordinaire. Une évidence qui amène certains observateurs à souligner que la représentation nationale marque le pas. Pour exemple, c’est seulement ce lundi après l’ouverture de la session extraordinaire que la Commission des lois a pu vider le dossier relatif à la composition du Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Ce qu’elle aurait pu faire depuis des semaines pour faire gagner du temps au Parlement. Mais, les députés n’assument pas tout seuls, cette responsabilité. Certains élus membres de la Commission des lois accusent le gouvernement. Selon le député Eric Houndété, plusieurs projets de lois ont été envoyés avec retard à la Représentation nationale par l’Exécutif. En exemple, il affirme que la Commission des lois n’a pas reçu à temps le projet de loi portant sur la retraite des fonctionnaires tout comme plusieurs autres textes. L’Honorable Houndété a également fait remarquer que le projet de Code pénal prévu pour être étudié ne devrait pas être programmé pour une session extraordinaire. « Il y a une précipitation absolue au niveau du gouvernement », a-t-il dénoncé. Il est donc clair que ces différents dysfonctionnements auront des conséquences sur le bon déroulement de la plénière qui s’ouvre ce jour. Mais vu l’urgence qu’il y a à étudier certains dossiers jugés importants pour la tenue des prochaines échéances électorales, les députés ont l’obligation d’accélérer l’examen des textes pour rattraper le grand retard déjà accumulé.