Les travaux des deuxièmes états généraux de la presse béninoise se déroulent depuis hier, mercredi 19 février 2014, dans les Tours administratives jumelles de Cotonou. Le top de ces assises, qui prennent fin demain vendredi 21 février 2014, a été donné par le Chef de l’Etat, Boni Yayi pour la circonstance entouré des membres du gouvernement et des présidents de plusieurs institutions de la République du Bénin.
Redéfinir la pratique de la profession de la Presse dans la perspective de sa professionnalisation. Tel est l’objectif principal que visent les travaux des deuxièmes états généraux de la presse béninoise qui se tiennent depuis hier, mercredi 19 février 2014, à Cotonou. Cette rencontre, élargie à cinq pays de la sous-région, à savoir le Niger, le Ghana, le Togo, la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso, connait la participation de 300 participants dont 234 professionnels des médias. Le thème retenu pour ces assises est : « Enjeux et défis de la professionnalisation ». Cette rencontre, qui fait suite à la première organisée en novembre 2002, sera marquée par trois grandes communications, lesquelles seront assurées par un consultant et présentées dès le premier jour des assises. Cinq panels ont été tenus dans l’après-midi d’hier. Six (6) ateliers vont marquer le deuxième jour. Et ils seront suivis de la restitution. Le troisième jour sera ponctué par un débat général qui sera suivi de l’adoption du Rapport général, des résolutions, recommandations et motions. Au cours des travaux, qui vont durer trois jours, les participants auront à analyser les maux qui minent le développement du secteur du journalisme, proposer des solutions et formuler des recommandations au sortir de ces assises. Ils auront à travailler sur le statut du Fonds d’Appui au Développement des Médias en création, puis sur la dynamisation des chantiers non exécutés et l’identification de nouveaux. Ils auront à identifier les mesures de revalorisation des fonctions de promoteurs d’entreprise de presse et de journaliste. Enfin, ils vont identifier des outils de renforcement de l’autorité de l’Odem par les pairs et d’une collaboration avec la Haac.
Faire face aux importants défis de l’heure
Lors de la cérémonie inaugurale, le Président du Comité d’Organisation, Edouard Loko est revenu sur le contexte qui a motivé l’organisation de ces assises. Pour lui, la réussite de l’organisation de la rencontre a été le travail de toute une chaîne (Conseillers à la Haac, professionnels des médias, Chef de l’Etat, ministère de la communication, ministère chargé des relations avec les Institutions et le ministère des finances). Le Président du Cnpa, Malick S. Gomina, représentant les Associations des professionnels des Médias du Bénin, a indiqué que les présentes assises se tiennent à un moment où Reporters Sans Frontières vient d’attester de l’amélioration de la liberté de la presse dans le pays, du moins par rapport aux cinq dernières années. Les présentes assises permettront, à l’entendre, de faire face aux défis de l’heure, douze années après la tenue des premiers états généraux de la presse en novembre 2002. Il a souhaité que la présence du Chef de l’Etat soit le gage de ce que les résolutions et recommandations issues des travaux bénéficieront de son indispensable accompagnement. Tout comme le Président de la Haac, Théophile Nata, le Ministre de la communication, Komi Koutché a souligné qu’en douze ans le Gouvernement a honoré un tant soit peu son engagement vis-à-vis de la Presse béninoise. Ce qui a été concrétisé par plusieurs réalisations dans le secteur tant privé que public. Pour eux, les états généraux de la presse doivent amener à savoir que l’information est une denrée qui doit être traitée avant d’être mise à la portée de la population.
Pour Yayi, la Presse est le premier pouvoir
Le Chef de l’Etat Boni Yayi, ouvrant les travaux, a reconnu le rôle important et si noble que la presse joue dans une cité. A ses dires, sans la Presse, rien n’est possible. Elle est le premier pouvoir. « A la Presse, je dois un respect respectable », a-t-il dit avec humour. Pour lui, ce qui est important, c’est d’œuvrer pour que la presse soit un véritable outil au service du développement de la Nation. « Lorsque la Presse s’écarte de sa mission, elle devient un véritable frein pour la Nation », a fait savoir le Président de la République avant de souligner la pertinence du thème de la rencontre qui, selon lui, permettra de corriger certains maux auxquels est confrontée la presse béninoise. Faisant d’une pierre deux coups, il s’est prononcé sur la loi visant à supprimer du droit des médias au Bénin les peines privatives de libertés. Pour lui, la question de la dépénalisation des délits de presse mérite une réflexion aiguë et un sens de responsabilité auxquels il a invité tous les professionnels des médias du Bénin en vue d’un développement durable du pays.
