Deuxièmes états généraux de la presse béninoise : 72 heures de rélexion sur les enjeux et défis de la professionnalisation #aCotonou

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Deuxièmes états généraux de la presse béninoise : 72 heures de rélexion sur les enjeux et défis de la professionnalisation

Publié le vendredi 21 fevrier 2014 | Fraternité

© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.

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Le président Boni Yayi a présidé la cérémonie d’ouverture des deuxièmes états généraux de la presse béninoise ce mercredi 19 février 2014, à la salle de conférence des tours administratives de Cotonou.

Ces états généraux, qui réunissent la quasi-totalité du gratin médiatique béninois, permettront de faire l’état des lieux et d’impulser une nouvelle dynamique à cette composante essentielle du dispositif démocratique de notre pays.

« Enjeux et défis de la professionnalisation ». C’est le thème sur lequel seront focalisées les réflexions des professionnels des médias pendant les trois jours que dureront ces Etats généraux de la presse béninoise.

A l’ouverture de ces assises, le président du Conseil National du Patronat de la Presse et de l’Audiovisuel du Bénin (Cnpa-Bénin), Malick Gomina a salué tous les professionnels des médias pour leur contribution à la réussite de ces assises qui marquent un nouveau tournant pour la presse béninoise. Il a enfin sollicité du Chef de l’Etat une oreille attentive pour la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de la rencontre.

Le ministre de la communication Komi Koutché pour sa part, a fait une esquisse des avancées notées depuis les premiers états généraux organisés en2002 et qui ont permis de mettre en place certains organes tels que l‘Union des Professionnels de Médias du Bénin (Upmb), le Conseil National du Patronat de la Presse et de l’Audiovisuel (Cnpa) qui jouent un rôle inestimable.

Le gouvernement, dans l’application des recommandations de ces premières assises a accordé une place de choix à la presse. Comme en témoigne l’aide de l’Etat à la presse privée, la création de l’Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Enstic), les importantes subventions aux médias du service public, la couverture radiophonique et télévisuelle intégrale du territoire national, etc. Mais les progrès enregistrés depuis lors cachent mal certaines insuffisances qu’il importe de diagnostiquer au cours des présentes assises.

Le ministre de la communication sera appuyé dans ce plaidoyer par le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), Théophile Nata pour qui ces assises doivent impérativement impulser une nouvelle dynamique au monde des médias béninois, à l’aune des profondes mutations du monde contemporain marqué par une évolution fulgurante des Technologies de l’information et de la communication (Tic).

« Technologies de l’information et de la communication et presse », « Suppression des peines privatives de liberté », « Pluralisme et accès des peuples aux médias », « Avènement du numérique : bienfaits et conséquences », sont entre autres les thèmes qui permettront au monde médiatique béninois de s’interroger sur sa pratique professionnelle en vue d’une amélioration qualitative.

En procédant à l’ouverture des travaux, le Président Boni Yayi a salué les professionnels des médias béninois pour leur rôle dans l’enracinement de la démocratie dans notre pays. L’importance de cette corporation appelle des acteurs un plus grand sens de responsabilité.

Selon Boni Yayi, le non respect des règles déontologiques et éthiques, le manque de formation et de professionnalisme, la dépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques, la permissivité du dispositif législatif, etc constituent de graves menaces au développement des médias. Il urge donc que ces deuxièmes états généraux réfléchissent sur ces questions afin de trouver les solutions idoines pour un meilleur rayonnement de notre presse. Car pour Boni Yayi, « La presse est pour la démocratie ce qu’est la justice pour l’Etat de droit ».

Pour mieux assumer son rôle, la presse béninoise doit relever quatre défis majeurs, à savoir, la responsabilité et la crédibilité, la formation et la professionnalisation, la rénovation et la rationalisation du système médiatique, et l’amélioration des conditions d’exercice du métier. Les présentes assises doivent également mener une analyse objective sur la dépénalisation en vue de trouver la meilleure approche sur la question.

Pour accompagner cette dynamique, le Président Boni Yayi annonce la mise en place imminente d’un fonds d’appui au développement des médias et d’une centrale d’achat des intrants de presse. Convaincu par avance de la pertinence des conclusions des travaux, le président Boni Yayi a exprimé sa disponibilité à appliquer les recommandations qui seront issues des deuxièmes états généraux de la presse béninoise.

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