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Le Matinal N° 4294 du 21/2/2014

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Nouveau report des négociations Gouvernement/Centrales syndicales : Yayi minimise la crise sociale
Publié le vendredi 21 fevrier 2014   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Les fiascos s’accumulent sur le terrain des négociations Gouvernements/Centrales et Confédérations syndicales. La faute au chef de l’Etat Yayi Boni qui vient de reporter la reprise des discussions prévue pour hier jeudi 20 février. La crise s’enracine et commence par traumatiser les parents d’élèves. Par ailleurs les centrales syndicales viennent de reconduire la grève pour 72 heures à partir du mardi 25 février 2014.Rien ne bouge pour espérer que demain sera la veille du dénouement de la crise sociale qui s’est installée depuis plusieurs semaines. Les pourparlers entre le Gouvernement et les Centrales et Confédérations syndicales sont toujours au point mort. Les jours passent.

La situation est lourde de conséquence pour l’école de même que l’Administration publique. Bientôt deux mois qu’elles sont paralysées. L’attitude du gouvernement retourne à la question, si ce régime veut vraiment apaiser les grévistes. De plus en plus on se rend à l’évidence que l’Exécutif est incapable de faire des propositions concrètes aux partenaires sociaux. Un exemple. A nouveau conviés à la table des discussions dès le jeudi 20 février, (des invitations leur ont été adressées en bonne et due forme) les secrétaires généraux des Centrales syndicales constateront que la rencontre a été reportée. Raison avancée : la visite au Bénin du président du Conseil européen, Harman Van Rompuy. C’est un hôte de marque. Mais cela ne suffit pas pour reléguer au second plan, cette question plus que brûlante et urgente. Ce qui nous pousse davantage à renforcer notre position vient fort heureusement ou malheureusement de l’incohérence et de l’impréparation de la gouvernance Yayi. Elle souffre d’un manque de célérité et de vision.

Si on en est arrivé à cette situation où le gouvernement évoque un agenda chargé c’est parce qu’il fait preuve d’une incohérence notoire. Tout le monde sait que la visite du président du Conseil européen est connue depuis au moins un mois. La date d’arrivée rendue publique officiellement en Conseil des ministres. Tout cela par le Gouvernement. Etonnamment, c’est le même gouvernement qui a fixé la date de la reprise des négociations avec les Centrales, le même jour qui évoque un problème d’agenda. Tous ces faits sont illustratifs d’un cafouillage au sommet de l’Etat et dont ce régime est coutumier. Ce sont là les preuves irréfutables des errements de la gouvernance Yayi Boni. Les actes successifs posés par l’Exécutif font surgir de nouvelles critiques sur sa manière de gérer les dossiers de la Nation. Dans le déroulement des négociations, ce gouvernement a déjà montré ses tendances à perdre du temps, à surfer sur l’agenda des discussions. Après trois rencontres stériles entre les Organisations syndicales et le Gouvernement, un quatrième rendez-vous était fixé au 17 février 2014. Au cours de sa séance des 14 et 15 février, le Conseil des ministres a instruit la délégation gouvernementale à poursuivre les négociations avec les leaders syndicaux à la date sus-indiquée.

Le Jj, les partenaires sociaux découvrent que le gouvernement n’est pas prêt. C’est ce même jour qu’ils ont été informés qu’il s’agira plutôt de mettre en place une commission qui va étudier les revendications. L’intention inavouée, c’est de tout faire pour perdre du temps. C’est-à-dire montrer qu’on veut faire, mais l’idée qui se cache derrière, c’est de pratiquer la politique de l’usure dont le but final est de provoquer des défections dans le rang des grévistes et l’amenuisement des soutiens à leurs actions. C’est de la ruse à la Yayi Boni.


Fidèle Nanga



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