Le Collectif des praticiens hospitaliers (CPH) reste sur ses gardes, malgré le décret pris par le chef de l’Etat. Réuni en assemblée générale hier jeudi 20 février, il a décidé de la poursuite de son mouvement de grève, même si l’opération « Hôpitaux morts, sans médecins » est suspendue jusqu'à nouvel ordre.
Pour parvenir à s’entendre sur la conduite à tenir face à l’effectivité du décret pris par le chef de l’Etat en ce qui concerne leurs revendications, le Collectif des praticiens hospitaliers (CPH) a eu des échanges de plus de quatre heures d’horloge hier. Des échanges qui, comme on peut l’imaginer, ont été houleux, au regard des positions en présence.
Mais finalement, le collectif a trouvé une issue et a rendu publique par la voix du Dr Cohovi Détongnon, une déclaration. A travers celle-ci, le CPH décide de « suspendre la semaine Hôpitaux morts, sans médecins, et refus de toute réquisition ainsi que le refus de toute procédure d’évacuation sanitaire ».
L’assemblée générale du CPH a aussi pris la résolution «de donner au gouvernement un deuxième et dernier moratoire de dix jours courant jusqu’au 3 mars 2014 pour signer les arrêtés y afférants contenus dans le relevé des conclusions des négociations».
En attendant d’en arriver là, le CPH plutôt méfiant et soucieux de voir aboutir ses revendications entend «poursuivre la grève de 96 heures par semaine sans service minimum avec tacite reconduction». Ledit collectif met aussi le gouvernement en garde «contre toute autre défalcation, contre toute manipulation de l’opinion publique tendant à faire croire à la levée de la motion de grève».
L’ensemble de ces décisions est intervenue après une analyse approfondie des propositions du gouvernement contenues dans le relevé des conclusions des négociations avec ledit collectif.