Votre journal a juge utile de transcrire les propos ethnocentriques tenus par nos hommes politiques toutes tendances confondues à la veille de la présidentielle de 2011. Une manière citoyenne de décourager les pyromanes afin de renforcer la paix et la cohésion nationale. Voici la suite de la première compilation diffusée il y a quelques jours.
Une seconde fois je m’appelle Modeste Kérékou, je suis de Natitingou, je suis Ministre de la Jeunesse et des Sports. Normalement après ce que notre chef de délégation, le ministre Sacca Lafia a dit, je ne devrais plus prendre la parole pour quelque chose parce que l’essentiel a été dit. Mais bon, je suis le plus jeune là-bas comme ici, je ne vois que mes papas, mes mamans.
J’ai compris que le ministre Sacca Lafia n’a pas voulu tout dire. Je voudrais donc que chers parents vous me permettez de mettre l’accent sur une seule chose. En tant que votre fils et votre petit fils je pense que c’est à nous de dire la vérité.
Le ministre de la Décentralisation, le docteur Séidou vient de le dire tout à l’heure, vous voyez comme ça se passe dans le pays. Moi qui vous parle ma maman est de Covè c’est dans le Zou. Donc quand on parle de Nord-Sud, ou bien si les gens du Sud veulent prendre le pouvoir, ils m’appellent.
Même quand je suis ministre, ils m’appellent, ceux dont on parlent là. Pour dire : "Mais Modeste laisse-les, viens avec nous. Qu’est-ce qu’il y a chez vous là-bas ? Viens chez nous. Si nous on vient on va te donner plus. Tu as de la valeur. Tu peux avoir plus". Le candidat unique de l’UNION FAIT LA NATION dont on parle, Houngbédji, c’est un papa mais c’est mon ami. Je le connais très bien.
On parle. Mais je vois que leur idée, ce qu’ils défendent, ce n’est pas bien. Il faut qu’on se dise la vérité. Ils sont en train de se mettre ensemble, tous les politiciens du Nord ( du Sud, pardon !) et ils veulent diviser chez nous. Moi je suis Premier Vice-Président de l’UPR c’est le parti du Député Salé que vous connaissez.
L’ancien maire de Parakou, le Député Gbadamassi était avec nous, c’était mon adjoint, c’était mon 2ème Vice-Président. Il nous a quitté, il nous a devancé chez le Président Yayi Boni. Parce qu’il a compris avant moi qui vous parle. Il faut être humble, il faut reconnaître.
Quand il est parti je l’ai critique ; il m’a appelé ; il dit non " jeune frère viens". Il m’a expliqué. " c’est comme ça, c’est comme ça". Je n’avais pas bien compris ; je n’avais pas tous les éléments. Moi qui vous parle, je vous parle avec mon cœur parce que je sais que la Donga,Bassila ici c’est sensible. Je sais que c’est chez un autre de nos papas.
Je sais que ici c’est chez bio Tchané. Moi qui vous parle Modeste, je n’étais pas Député, je n’étais pas ministre, j’étais rien, j’étais proche parmi les plus proche de Bio Tchané. Moi qui vous parle même quand il vient à la maison. Il est venu par deux fois chez moi à la maison. Il y a des députés, des ministres, ils vont le voir à l’hôtel. Il est venu deux fois chez moi à la maison, moi, je ne suis rien, moi, petit que vous voyez comme ça.
Il faut lui dire que c’est votre fils Modeste qui a dit ça, si c’est faux. Mais chemin faisant quand j’ai compris leur stratégie je me suis déplacé moi même. Je dis "vraiment Président, on a compris maintenant, si vous êtes candidat maintenant vous ne pouvez pas gagner.
Ce n’est pas possible. Ils veulent vous utiliser". Quand le président Kérékou a été élu ce n’était pas parce qu’il était le plus beau ou le plus intelligent, c’est parce que tous les gens du Nord étaient ensemble et le soutenaient. Sacca Lafia vient de le dire, on n’est pas nombreux.
Eux qui sont nombreux se mettent ensemble. C’est comme si vous avez 10 personnes, un groupe de 6 et un groupe de 4. Ceux qui sont 6 s’entendent ils ont un candidat, et ceux qui sont 4 ont deux candidats ; Est-ce qu’on a encore besoin de voter ? Qui va gagner ? Je vous remercie