A lendroit du Gouvernement
- Créer un environnement favorable à la création de véritables entreprises de presse ;
- uvrer au renforcement des capacités financières de lABP en lui accordant une subvention pour une photothèque nationale à mettre à la disposition permanente de tous les organes de presse exerçant en République du Bénin ;
- Appui aux médias audiovisuels par la création dun Fonds dappui au « tout numérique » ;
- Mettre en place une fiscalité spéciale pour les entreprises de presse ;
- Mettre en place la Centrale dAchat des Intrants de presse ;
- Aider à lavènement du Fonds dAppui au Développement des Médias ;
- Permettre aux organes de presse de service public de remplir leur mission de reflet de toutes les tendances sociopolitiques du pays ;
- Accorder un appui conséquent aux radios rurales locales.
A lendroit de lAssemblée nationale
- Supprimer les peines privatives de liberté du droit des médias
- Relire la loi organique de la HAAC à leffet daugmenter la représentativité des professionnels des médias en son sein ;
- Rallonger le délai de lException de vérité ;
- Faire adopter et annexer le budget des médias de service public à celui de la HAAC qui se chargera de les mettre à leur disposition ;
- Fixer à 25% les revenus publicitaires dans les recettes des médias du service public.
A lendroit de la HAAC
- Procéder à la numérisation intégrale de la carte de presse nationale ;
- Procéder à la relecture du décret portant avantages liés à la détention de la carte de presse en améliorant son contenu.
A lendroit des Associations professionnelles des médias
- Faire une étude évaluative des chantiers des EGPB de 2002 ;
- Moderniser le fonctionnement de lODEM en tenant compte des TIC et renforcer sa coopération avec la HAAC en vue dune corégulation ;
- Prendre en compte les études déjà réalisées dans ce cadre et qui proposent des améliorations des textes de lODEM et du Code de déontologie de la presse béninoise ;
- Amener les associations professionnelles à mieux soutenir lODEM en mettant à sa disposition les moyens nécessaires à son fonctionnement ;
- Amener les entreprises de presse à libérer leurs cotisations statutaires pour le fonctionnement de lODEM ;
- Intégrer lODEM au Code de linformation et de la communication pour être reconnu comme organe dautorégulation des médias au Bénin ;
- Prendre en compte les recommandations des rapports détude sur la corégulation entre lODEM et la HAAC, dune part, et sur la révision du Code de déontologie de la presse et des textes fondamentaux de lODEM, dautre ;
- Mettre en place un comité ad hoc de 7 membrespour choisir le statut juridique convenable au Fonds dappui au développement des médias (FADEM) ;
Fait à Cotonou, le 21 février 2014
Les participants
Soulé Issiaka : On doit avoir peur de la technologie de ne pas se préparer
Les travaux des deuxièmes états généraux de la presse béninoise se sont clôturés ce vendredi 20 février 2014. A la fin des assises, le communicateur Soulé Issiaka, sest prêté à nos questions. Selon lui, il ne faut pas avoir peur de la technologie, mais on doit avoir peur de ne pas être préparé.
Que retenir des trois jours des assises ?
Vous savez que nous sommes déjà en retard en ce qui concerne la préparation pour laprès 2020 pour la radio ; quant à 2015, aucun acteur nest préparé. Cest la technologie qui va imposer ses règles alors que lorsque nous savons que lutilisation dune technologie nest jamais innocente, nous ne pourrons plus être maîtres du contenu si nous navons pas les moyens de remplir ce contenu. Donc la pratique du journalisme change complètement.
Cela signifie que ces assises ont une raison dêtre, c'est-à-dire au moins, dire ce qui les attend. De mon point de vue, lavenir sera inventé, personne ne sait ce que sera laprès 2020, et personne ne sait quels seront les bouleversements, les comportements, les attitudes et donc les réactions des utilisateurs des médias. Cest la nécessité que constituaient ces états généraux.
Que faire alors ?
A tous ceux qui pratiquent le métier du journalisme actuellement et tous ceux qui vont continuer à le pratiquer dans les années à venir, on doit les sensibiliser sur le fait que nous sommes à un tournant, et la technologie va nous imposer un autre comportement, une autre forme de production, une autres approche dans la production. C'est-à-dire que lauditeur de demain va constater les changements, grâce à la radio qui va arriver dans trois ou quatre ans car cest en 2020 que lobligation nous sera faite de passer totalement au numérique; cest en 2015 pour la télévision, et 2020 pour la radio. Ce bouleversement technologique nécessite même un changement de mentalité, un changement de comportement. Cest dire que le journalisme que nous faisons actuellement sera dépassé dans les quatre années à venir.
Pourquoi doit-on avoir peur de la technologie ?
On doit avoir peur de la technologie, on doit avoir peur de ne pas être préparé. Vous savez, les peuples nont que les dirigeants quils méritent. Si les associations des professionnels des médias ne se mettent pas réellement à travailler, nous allons une fois encore subir après 2020.