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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Médias: les recommandations des 2èmes Etats généraux de la presse
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  Adjinakou




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A l’endroit du Gouvernement
- Créer un environnement favorable à la création de véritables entreprises de presse ;
- Œuvrer au renforcement des capacités financières de l’ABP en lui accordant une subvention pour une photothèque nationale à mettre à la disposition permanente de tous les organes de presse exerçant en République du Bénin ;
- Appui aux médias audiovisuels par la création d’un Fonds d’appui au « tout numérique » ;
- Mettre en place une fiscalité spéciale pour les entreprises de presse ;
- Mettre en place la Centrale d’Achat des Intrants de presse ;
- Aider à l’avènement du Fonds d’Appui au Développement des Médias ;
- Permettre aux organes de presse de service public de remplir leur mission de reflet de toutes les tendances sociopolitiques du pays ;
- Accorder un appui conséquent aux radios rurales locales.
A l’endroit de l’Assemblée nationale

- Supprimer les peines privatives de liberté du droit des médias
- Relire la loi organique de la HAAC à l’effet d’augmenter la représentativité des professionnels des médias en son sein ;
- Rallonger le délai de l’Exception de vérité ;
- Faire adopter et annexer le budget des médias de service public à celui de la HAAC qui se chargera de les mettre à leur disposition ;
- Fixer à 25% les revenus publicitaires dans les recettes des médias du service public.

A l’endroit de la HAAC
- Procéder à la numérisation intégrale de la carte de presse nationale ;
- Procéder à la relecture du décret portant avantages liés à la détention de la carte de presse en améliorant son contenu.

A l’endroit des Associations professionnelles des médias
- Faire une étude évaluative des chantiers des EGPB de 2002 ;
- Moderniser le fonctionnement de l’ODEM en tenant compte des TIC et renforcer sa coopération avec la HAAC en vue d’une corégulation ;
- Prendre en compte les études déjà réalisées dans ce cadre et qui proposent des améliorations des textes de l’ODEM et du Code de déontologie de la presse béninoise ;
- Amener les associations professionnelles à mieux soutenir l’ODEM en mettant à sa disposition les moyens nécessaires à son fonctionnement ;
- Amener les entreprises de presse à libérer leurs cotisations statutaires pour le fonctionnement de l’ODEM ;
- Intégrer l’ODEM au Code de l’information et de la communication pour être reconnu comme organe d’autorégulation des médias au Bénin ;
- Prendre en compte les recommandations des rapports d’étude sur la corégulation entre l’ODEM et la HAAC, d’une part, et sur la révision du Code de déontologie de la presse et des textes fondamentaux de l’ODEM, d’autre ;
- Mettre en place un comité ad hoc de 7 membrespour choisir le statut juridique convenable au Fonds d’appui au développement des médias (FADEM) ;

Fait à Cotonou, le 21 février 2014
Les participants


Soulé Issiaka : ‘’On doit avoir peur de la technologie… de ne pas se préparer’’

Les travaux des deuxièmes états généraux de la presse béninoise se sont clôturés ce vendredi 20 février 2014. A la fin des assises, le communicateur Soulé Issiaka, s’est prêté à nos questions. Selon lui, il ne faut pas avoir peur de la technologie, mais on doit avoir peur de ne pas être préparé.

Que retenir des trois jours des assises ?
Vous savez que nous sommes déjà en retard en ce qui concerne la préparation pour l’après 2020 pour la radio ; quant à 2015, aucun acteur n’est préparé. C’est la technologie qui va imposer ses règles alors que lorsque nous savons que l’utilisation d’une technologie n’est jamais innocente, nous ne pourrons plus être maîtres du contenu si nous n’avons pas les moyens de remplir ce contenu. Donc la pratique du journalisme change complètement.


Cela signifie que ces assises ont une raison d’être, c'est-à-dire au moins, dire ce qui les attend. De mon point de vue, l’avenir sera inventé, personne ne sait ce que sera l’après 2020, et personne ne sait quels seront les bouleversements, les comportements, les attitudes et donc les réactions des utilisateurs des médias. C’est la nécessité que constituaient ces états généraux.

Que faire alors ?
A tous ceux qui pratiquent le métier du journalisme actuellement et tous ceux qui vont continuer à le pratiquer dans les années à venir, on doit les sensibiliser sur le fait que nous sommes à un tournant, et la technologie va nous imposer un autre comportement, une autre forme de production, une autres approche dans la production. C'est-à-dire que l’auditeur de demain va constater les changements, grâce à la radio qui va arriver dans trois ou quatre ans car c’est en 2020 que l’obligation nous sera faite de passer totalement au numérique; c’est en 2015 pour la télévision, et 2020 pour la radio. Ce bouleversement technologique nécessite même un changement de mentalité, un changement de comportement. C’est dire que le journalisme que nous faisons actuellement sera dépassé dans les quatre années à venir.

Pourquoi doit-on avoir peur de la technologie ?
On doit avoir peur de la technologie, on doit avoir peur de ne pas être préparé. Vous savez, les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent. Si les associations des professionnels des médias ne se mettent pas réellement à travailler, nous allons une fois encore subir après 2020.


Gathum Gbaguidi

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