Le président du Conseil européen a rassuré de la bonne foi de l’Union européenne à conclure un accord de partenariat économique bénéfique pour la région Afrique de l’Ouest. Avant de quitter Cotonou, vendredi 21 février dernier après un séjour de 48 heures, Herman Van Rompuy s’est entretenu avec les médias.
« Les Accords de partenariat économique ne sont pas des histoires d’économistes, quoi que j’en suis un. La mise en place de marchés régionaux et l’amélioration des accords commerciaux ont des retombées très concrètes pour les citoyens africains».
Herman Van Rompuy semble botter en touche les réserves de la Société civile ouest-africaine qui redoutent des conséquences désastreuses de l’APE sur les économies ouest-africaines. Pour le président du Conseil européen, le compromis trouvé par les fonctionnaires des deux régions soutient le développement économique de la région d’Afrique de l’Ouest dans son ensemble.
«Un tel partenariat garantira un libre accès au marché européen pour tous les pays de la région comme une source de croissance économique et de prospérité future», soutient-il.
Il trouve que cet accord ouvre aux jeunes africains de meilleures perspectives de débouchés pour commercialiser leurs services et prestations intellectuelles. Van Rompuy indique que l’Union européenne a bien pris en compte les priorités régionales de développement, acceptant l’exclusion de produits agricoles sensibles pour la région ou de produits pour lesquels la région a des ambitions d’industrialisation dans le futur.
Preuve que l’Union européenne est engagée à soutenir davantage la région et l’Afrique en général. Le président du Conseil européen évoque, lors d’un point de presse, la mise en place au profit du continent d’une enveloppe financière de 20 milliards d’euros au titre du 11è Fonds européen de développement (FED) pour la période 2014-2020.
La dynamique de rapprochement entre les deux continents, soutient-il, sera déterminante lors du sommet Afrique-Union européenne, prévue pour début avril prochain à Bruxelles en Belgique.
Au cours de ce rendez-vous avec la presse, le président de la République a indiqué que le Bénin fera des efforts pour mobiliser énormément de ressources au titre du 11è FED. Le financement attendu serait de l’ordre de 244 milliards francs CFA.
«Pour réussir, il faut intégrer les deux continents. Nous sommes condamnés à cheminer ensemble», martèle-t-il.
Au sujet de l’APE, Boni Yayi estime que les incompréhensions sont déjà levées afin que les deux parties puissent conclure un accord régional qui conduise à une meilleure intégration des économies.