Le Prd n’est pas d’accord avec ceux qui pensent qu’il faut écourter le mandat du président Boni Yayi.
Le président de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Augustin Ahouanvoébla l’a martelé samedi dernier, malgré tous les griefs que le parti a contre la gestion du régime Yayi.
Le Prd n’est pas d’accord avec la tendance de l’opposition au régime de la refondation qui prône la suspension du mandat de Boni Yayi en lançant des appels à la désobéissance civile. Des appels qui visent une rupture du mandat du président Yayi par l’insurrection qu’engendrerait les grèves généralisées et les marches programmées des spoliés de Icc services et consorts.
A en croire le député Augustin Ahouanvoébla, qui s’est exprimé en langue Torri devant les militants du Prd à Ifangni, « le Prd ne veut pas écourter le mandat de Boni Yayi », a-t-il avoué. C’est donc clair.
Au contraire, le parti remobilise ses bases pour reprendre le contrôle du terrain dans la perspective des élections prochaines. Mais cette prise de position du Prd peut s’expliquer au regard de la présence évidente de la silhouette de l’homme d’affaires Talon qui plane sur certaines formations politiques, influence certaines actions politiques et inspire certains discours politiques.
C’est normal que Houngbédji et le Prd ne veuillent pas faire le jeu de Talon pour avoir été victime à reprises successives de son accointance avec le candidat Boni Yayi en 2006 et en 2011.
Les relations entre les deux personnalités (Houngbédji et Talon) sont telles que les rapprochements sont difficiles. Le choix de Talon ne sera donc pas forcément le choix de Houngbédji. Du moins, ce ne sera pas systématique car les milliards de Talon ont desservi Houngbédji. Cependant, dans le jeu politique, les alliances contre nature sont légion au Bénin. C’est le tour du Prd de s’illustrer.
Le Prd aura son candidat en 2016
Le débat du candidat du Prd est lancé à Ifangni. M. Pierre Zanvokindo, porte-parole des présidents de sessions et sous-sessions a demandé au président Houngbédji de se prononcer sur l’opportunité ou non d’une candidature du Prd aux prochaines joutes présidentielles.
Les mêmes préoccupations ont été réitérées par les femmes du Prd. La réponse de Me Adrien Houngbédji est sans équivoque. « Le Prd aura son candidat en 2016… Le parti regardera le vent de la victoire pour se positionner car nous voulons participer au pouvoir dès 2016.
Nous avons été victimes de deux choses lors des dernières élections. Nous avons travaillé à éviter ces choses d’abord … », a déclaré Me Adrien Houngbédji. Ces propos constituent un lancement de campagne à l’interne du parti. Les rivalités vont s’afficher et les candidats vont se mesurer. Pourvu que le parti en sorte grandi, comme c’est le cas dans les grandes démocraties en Occident.