La date du samedi 22 février restera gravée dans la tête des orphelins de Tori dans la commune de Tori-Bossito et ceux de Tokan dans la commune d’Abomey-Calavi. En cette veille de l’anniversaire du Rotary Club International, le Club de Cotonou Cocotiers leur a rendu visite afin de leur offrir un peu de chaleur paternelle. Dans la valise qu’il portait, accompagné de ses amis, Eliézer Koumagnon président dudit club, il y avait des livres et des vivres.
Par Didier Pascal DOGUE
«Il y a des choses qu’on ne voit qu’avec des yeux qui ont beaucoup pleuré et lorsque vous avez souffert, vous comprenez mieux la souffrance des autres». C’est avec cette déclaration pleine de sens que le père Maximin Dah-Zogbo, responsable du centre de l’orphelinat de Tokan, a expliqué le type d’orphelins qu’il accueille.
A Tokan, sont recueillis des enfants qui non seulement ont perdu leur père ou mère mais encore qui font face à la persécution féroce de leurs proches survivants. Cela permet de comprendre le nom d’asile donné au lieu qui leur sert d’hébergement.
Les conditions sont presque identiques à l’orphelinat de Tori situé à quelques 40 km. Ainsi, bien imbus de la devise du Rotary club qui est servir d’abord, Eliézer Koumagnon et ses amis ont choisi d’aller à l’orphelinat La Fontaine divine de Tori.
Ils y ont donné cinq sacs de riz, deux sacs de sucre, un sac de lait, deux cartons de savon, quelques livres et un bidon d’huile. «Nous sommes conscients que vos besoins sont immenses ; nous souhaitons que ce modeste don profite aux enfants», a vivement indiqué Eliézer Koumagnon qui s’est réjoui d’avoir fait le déplacement de Tori pour soutenir ces âmes innocentes.
Mêmes émotions du porte-parole des enfants, Ignace Nassara. Témoignant sa gratitude au donateur, il a promis de bons résultats en fin d’année scolaire. «Restez toujours avec nous car, nous avons perdu nos parents et nous vous garantissons nos humbles prières», a-t-il promis.
Des sentiments partagés par le chef d’arrondissement d’Azohouè-Aliho, Coffi Hilaire Ouinsou, qui a déclaré avoir pris la relève de la gestion du centre après son abandon par une ONG qui était censée s’en occuper. «Considérez-vous comme des amis, des parents», a-t-il confié aux donateurs.
Le centre qui abrite une trentaine de pensionnaires est dirigé par Michelle Marie Anani. Elle a plaidé pour que les amis du centre pensent à le doter d’un moyen roulant fut-il même usagé. Elle souhaiterait également s’adonner à l’élevage ou à des activités génératrices de revenus pour progressivement s’auto-suffire.