Des discussions qui ont nourri les travaux en Panels, en Ateliers, et des échanges en Plénière, il ressort des recommandations dont les plus significatives sans être exhaustives sont les suivantes :
- Créer un environnement favorable à la création de véritables entreprises de presse au Bénin ;
- mettre l’accent sur la gouvernance des structures faîtières pour plus d’efficacité ;
- valoriser les ressources humaines compétentes au sein des professionnels des médias ;
- devoir de reddition de comptes des responsables aux mandants ;
- plus grande implication du service public dans les affaires de la profession ;
- prendre en compte les études déjà réalisées dans le cadre du renforcement des prérogatives de l’Odem et de l’amélioration de ses textes ainsi que du Code de déontologie de la presse béninoise afin de favoriser l’institution d’un partenariat de corégulation avec la Haac ;
- devoir des Associations professionnelles de soutenir l’Odem en lui mettant à dispositions les moyens nécessaires à son fonctionnement ;
- obligation pour les organes et les entreprises de presse de libérer leurs cotisations statutaires pour le fonctionnement de l’Odem ;
- encourager la co-régulation entre la Haac et l’Odem, en prenant en compte l’indépendance des deux institutions dans le cadre de la professionnalisation ;
- encourager l’autorégulation dans les médias (par les membres de la Rédaction eux-mêmes, et par le biais d’un médiateur) ;
- renforcer les pouvoirs de l’ODEM, et réfléchir à la possibilité de la création à moyen ou long terme d’un Ordre professionnel des journalistes ;
- penser à l’adoption des budgets des organes de presse de service public par l’Assemblée nationale afin d’assurer leur indépendance de tout pouvoir public (lesdits budgets pouvant être annexés à celui de la Haac) ;
- procéder à la relecture de la loi organique relative à la Haac aux fins d’une plus grande représentativité des professionnels des médias en son sein ;
- procéder à la démonopolisation de la publicité par la création d’un environnement favorable à la création d’une régie publicitaire par initiative privée et ne conférant, par exemple, pas plus que 25% du marché aux organes de service public ;
- mettre en place un Comité ad hoc de sept (07) membres pour réfléchir à la mise à la création effective du Fonds d’appui au développement des médias (Fadem) qui devra désormais récupérer et gérer l’Aide de l’Etat à la presse privée ;
- promouvoir les compétences féminines ;
- promouvoir les aides indirectes à la presse à partir des taxes et impôts ;
- mettre en place un système de quota en faveur des femmes dans la désignation des responsables des institutions des médias ;
- procéder à la numérisation intégrale de la Carte de presse nationale par l’instauration d’un fichier informatisé unique pour qu’elle serve à des formalités officielles à l’image de la Carte d’identité nationale ;
- œuvrer à la relecture du décret portant avantages liés à la détention de la Carte de presse nationale afin d’en améliorer le contenu ;
- faire passer le délai de validité de la Carte de presse nationale de trois (03) à cinq (05) ans ;
- œuvrer à l’application effective de la Convention collective ;
- dénoncer et réviser la Convention collective applicable au personnel de la presse en tenant compte du coût de vie actuel ;
- œuvrer à l’appropriation des TIC par les professionnels des médias ;
- œuvrer à la création diligente d’une messagerie de presse ;
- appuyer les médias audiovisuels par la création d’un Fonds d’appui au « tout numérique » (Fatnu) ;
- renforcer les capacités du Fonds d’appui à la production audiovisuelle (Fapa) ;
- instaurer un « Prix Louis Hounkanrin » du journaliste béninois de l’année ;
- poursuivre le lobbying autour du projet de Code de l’information et de la communication aux fins de revoir les dispositions relatives à la dépénalisation, à la procédure, à la définition des concepts et à la publication des informations par les nouveaux médias, et particulièrement auprès du Parlement pour leur prise en compte dans le texte final à adopter ;
- faire financer par le Gouvernement les élections des représentants des professionnels des médias à hauteur d’un montant minimal de 50 millions de F.cfa et/ou en tenant compte du coût de vie au moment desdites échéances électorales ;
- Remettre en selle la Centrale d’Achat des Intrants de la Presse ;
- instaurer une fiscalité spécifique aux entreprises de presse par rapport à leur caractère social ;
- renforcer les capacités de l’Enstic de Savalou (instauration d’un studio-école) ;
- appuyer conséquemment les radios rurales locales pour leur rôle important à l’intérieur du pays ;
- faire des médias de service public des références, débarrassées de l’emprise jugée pesante du pouvoir d’Etat, et faire réapparaître sur le plateau de l’Ortb/Tv, de véritables débats impliquant tous les acteurs de la société béninoise ;
- revoir le mode de désignation des responsables de la presse publique (possibilité d’être nommés directement par la HAAC ou d’être élus par leurs collègues) afin de leur conférer une certaine indépendance ;
- apporter un appui aux organes de presse en ligne etc.
- mettre en place un Comité de suivi de neuf (09) membres pour le suivi et l’évaluation des résolutions et recommandations issus de ces Deuxièmes Etats généraux de la presse béninoise à décliner en plan d’actions ou en chantiers.