Eviter une année blanche. C’est la raison pour laquelle le gouvernement et le Front d’action des Syndicats des trois ordres d’enseignement se sont retrouvés hier à la salle de conférence de l’une des tours administratives de Cotonou pour passer au scanner la plate-forme revendicative des enseignants.
Loin des caméras et des enregistreurs des journalistes, les deux parties se sont entretenues pendant plus de trois heures d’horloge sur les voies et moyens pour sauver l’année scolaire 2013-2014. En effet, au cours de la rencontre d’hier, plusieurs points majeurs de la plate-forme revendicative des enseignants ont été débattus :
la rétrocession des défalcations sur salaires pour fait de grève en janvier 2014, le rappel des défalcations opérées en 2012 pour fait de grève, le règlement du point indiciaire de 25%, la sédentarisation des enseignants vacataires, la clarification de la situation de la formation des enseignants stagiaires, la régularisation de la situation des enseignants vacataires et des enseignants non reversés et la suspension de salaires à 800 instituteurs pour diverses raisons etc…
Le porte-parole du front d’action des Syndicats des trois ordres d’enseignement, Lucien Glèlè Langanfin a exprimé la bonne foi de son mouvement syndical à poursuivre le dialogue avec le gouvernement pour un dénouement heureux de la situation.
A cet effet, le ministre d’Etat François Abiola les a invités ce lundi à 15 heures à l’Infosec de Cotonou à la rencontre de négociations gouvernement-syndicats. Selon ses propos, les rencontres seront multipliées pendant ce congé de détente afin que l’école béninoise s’ouvre à nouveau pour le bonheur des élèves.
Tour à tour, les ministres des enseignements maternel et primaire, Eric N’dah et de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle et de la reconversion des jeunes, Alassane Soumanou Djimba, ont exprimé l’engagement du gouvernement à trouver une porte de sortie à la crise qui secoue le secteur de l’éducation. « …Je rendrai compte à qui de droit…
Tous les problèmes qui ne nécessitent pas une incidence financière seront réglés dans l’immédiat. On mettra sur pied un comité interministériel pour étudier les problèmes secteur par secteur. Nous prendrons un arrêté interministériel pour régulariser chaque situation au moment opportun. Tout ira vite et bien pendant ce congé de détente ».
Ainsi s’exprimait hier le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola. Pour lui, plusieurs rencontres auront lieu et tous les problèmes seront résolus peu à peu. « Nous devons rester ensemble pour construire ce pays », a-t-il dit.
En somme, le gouvernement a posé un pas de géant en matière de négociations gouvernement-syndicats. Des actes seront pris pour régulariser certaines situations, a promis le ministre d’Etat.
Mais, les points d’achoppement sont la jouissance par les membres du front d’action des Syndicats des trois ordres d’enseignement, des mesures contenues dans le décret N° 2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat et la rétrocession sans délai des défalcations opérées sur les salaires pour fait de grève.