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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Nouvelles négociations avec le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’Enseignement : dernière semaine pour sauver l’année scolaire
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Adjinakou




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Les membres du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement ont ouvert une série de négociations avec le gouvernement en vue de trouver les voies et moyens pour suspendre les grèves dans le secteur de l’éducation. Après la rencontre de ce dimanche 23 février 2014, ils ont été au cœur des négociations générales entre le gouvernement et les centrales syndicales ce lundi 24 février. Et déjà, le front et les membres du gouvernement entendent mettre les congés de détente à profit pour aboutir à l’établissement d’un calendrier scolaire consensuel réaménagé avec l’aide du comité interministériel mis en place.


Au regard des pourparlers et autres dispositions en cours en vue de sauver l’année scolaire 2013-2014 au Bénin, on peut conclure que la semaine fut chargée pour les responsables des confédérations et centrales syndicales, les membres du Front d’action des trois ordres d’enseignement et le gouvernement. En effet, les centrales et confédérations syndicales sont en grève pour des revendications collectives et corporatistes depuis bientôt deux mois. Les secteurs les plus touchés par ces mouvements de débrayage sont bien évidemment l’Education, la Santé et la Justice. Dans le secteur de l’Education nationale, les craintes d’une année blanche sont élevées au niveau des élèves, des parents d’élèves et même des enseignants. Le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement d’une part, et de l’autre le
gouvernement, préoccupés par la situation, ont eu une séance de travail au cours de laquelle, un comité interministériel a été constitué pour approfondir la plate-forme des revendications des enseignants. L’initiative vise à terme, à éviter une année blanche. Selon le porte-parole du front Lucien Glèlè Langanfin joint au téléphone, plusieurs autres rencontres sont prévues durant ces congés de détente afin de trouver les voies et moyens de redonner sens à l’école béninoise qui se meurt depuis bientôt deux mois et par surcroît, sauver l’année scolaire sous menaces. C’est dans ce cadre que les membres du front, souvent absents lors des négociations entre l’Etat et les centrales et confédérations syndicales ont pris part officiellement aux travaux de ce cadre de concertation ce lundi 24 février 2014 à l’Infosec de Cotonou. C’est une avancée dans les négociations. Tous les acteurs de ce comité interministériel ont un avis partagé sur le fait que tous les problèmes qui ne nécessitent pas une incidence financière soient résolus en urgence, vu les risques d’une année blanche encourus par le Bénin dans la persistance des mouvements de grève. Plusieurs points sont querellés à ce niveau. Il s’agit entre autres de la jouissance par les membres du front d’action, des mesures contenues dans le décret N° 2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat et la rétrocession sans délai des défalcations opérées sur les salaires pour fait de grève, la sédentarisation des enseignants vacataires, la régularisation de la situation des enseignants vacataires et des enseignants non reversés, la suspension de salaires à 800 instituteurs pour diverses raisons, la clarification de la situation de la formation des enseignants stagiaires. Toujours au cours de cette semaine active pour les membres du gouvernement et du front des syndicats des trois ordres de l’enseignement, vont procéder à l’actualisation du calendrier scolaire en vue de permettre aux enseignants d’atteindre la masse horaire nécessaire pour la validation de l’année scolaire.

Les réactions se multiplient …


Dans tous les départements, l’anxiété des élèves, étudiants, enseignants et parents d’élèves est quasi-totale. De prolifiques messages sont adressés aux partenaires sociaux et au gouvernement afin que chacun accepte la main tendue de l’autre pour une solution consensuelle. Le 23 février dernier, ce fut est le tour des ‘’Femmes pour l’édification de la paix, membres du ‘West Africa Network for Peacebuilding (Wanep-Bénin), de solliciter l’intervention du chef de l’Etat pour le dégel rapide de la situation sociale qui sévit au Bénin depuis bientôt deux mois. Dans les couloirs de l’Infosec à Cotonou, les apprenants, pancartes en mains, ont appelé les partenaires sociaux et le gouvernement, à œuvrer pour sauver l’année scolaire en cours. Leur appel sera-t-il entendu ?


Gathum Gbaguidi

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