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La Presse du Jour N° 2074 du 18/2/2014

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Situation sociopolitique tendue au Bénin : Houngbédji stigmatise la responsabilité du gouvernement
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd


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Le prd n’a pas passé sous silence la situation sociale actuelle du pays. Il a condamné l’absence d’un dialogue sérieux tout en soutenant les syndicalistes. Il a aussi proposé des solutions pour le retour à la paix.
« Je voudrais d’abord vous dire merci. Merci pour le déplacement. Lorsque nous avons opté pour venir à Ifangni, nous ne pensions pas trouver ici aujourd’hui le grand nombre que vous êtes. Vous ne nous aviez pas habitué à cela. Nous savions qu’à Ifangni il y a beaucoup d’électeurs PRD, mais nous ne savions pas qu’il y avait autant de militants ; et je voudrais donc vous remercier, vous remercier pour le sens de l’organisation. Vous remercier pour la mobilisation. Mes remerciements vont également à toutes les personnes, connues ou pas connues, anonymes ou autres, qui ont bien voulu par leur disponibilité et par leurs moyens faire de la journée d’aujourd’hui une véritable journée de fête, je leur dit merci.
Merci pour le présent, merci également pour le passé, comme l’ont rappelé ceux qui m’ont précédé ; ici à Ifangni, contre vents et marrées, vous avez toujours voté pour ma personne. S’il ne tenait qu’à vous, nous serions aujourd’hui non pas ici mais à la Marina. Le K.O de Yayi Boni en a décidé autrement, mais vous êtes toujours là.


Je suis sûr que demain le PRD ira à la Marina. Je m’expliquerai là-dessus tout à l’heure.
Février 2014-Février 1990, 24 ans, comment pourrions nous ne pas être assaillis par l’émotion et par le souvenir ? Il y a 24 ans, jour pour jour pratiquement, la conférence nationale battait son plein au Plm Alédjo. Cela avait constitué des journées d’espoir, des journées de consensus. Oui, ailleurs on se bat d’abord, on se tue d’abord et on s’assoie ensuite pour résoudre les problèmes et c’est l’actualité à laquelle nous assistons depuis quelques semaines. En Europe même, ça ce passe, n’est-ce pas ? On se bagarre, on s’entretue d’abord et après on s’assoie pour négocier ; et bien nous en 1990, nous avons dit : l’étape de la bataille, l’étape de la guerre, l’étape des coups de feu, et bien laissons cette étape de côté ; asseyons nous immédiatement et réglons les problèmes de notre pays. Voilà l’esprit de la conférence nationale. Et cela grâce au génie de notre peuple. Cela parce que dans notre peuple nous avons compris que la lutte que nous menons pour les libertés et pour la démocratie, cette lutte, nous voulons qu’elle soit et qu’elle produise des fruits pour tout le monde. Il faut que ce soit dans la concorde, dans la paix que nous la menions.

Nous sommes aujourd’hui le 22 Février 2014, et je me pose la question : où est l’esprit de la conférence nationale ? Qu’en reste-il ? Que reste-il du consensus ? Pas grand-chose, nous avons en face de nous un pouvoir qui est arc-bouté sur lui-même, qui refuse le dialogue, un pouvoir vautré dans la mauvaise gouvernance, un pouvoir vautré dans le bâillonnement des libertés, dans la violation des droits, dans le régionalisme le plus odieux. Un pouvoir qui assiste indifférent à la détresse des élèves et des parents d’élèves. Un pouvoir indifférent à la paralysie de l’administration. Un pouvoir engagé dans un bras de fer stupide contre les syndicats. Un pouvoir qui fait du Bénin, notre pays, autrefois vitrine de la démocratie, un pays incapable d’organiser les élections, d’organiser la moindre élection, parce qu’il n’y a même pas une liste électorale, et j’en passe…

La situation politique de notre pays est triste ; nous sommes dans une situation où tout est au ralenti. Les élèves ne vont pas en classe, les maîtres n’enseignent pas, les hôpitaux sont fermés, l’administration ne marche pas. Et pendant ce temps, que fait le gouvernement ? Le gouvernement dit : je suis en bras de fer avec eux. Je ne pense pas que ce soit une attitude responsable. L’attitude responsable aurait été de dire : vu que les enfants ne vont plus à l’école, les malades sont abandonnés dans les hôpitaux, l’administration publique ne marche pas…, et bien venez, asseyons-nous. Qu’est ce qui ne va pas ? Trouvons les solutions nécessaires. Cela fait plusieurs semaines que dure la crise et nous n’avons pas entendu dire qu’il y a de véritables discussions, de véritables négociations entre le gouvernement et les syndicats. Alors, je pose la question : où est la responsabilité et où est le sens de l’état ? Non mes chers amis, nous pensons au Prd qu’il faut que ça change et que ça change très bientôt ! », a laissé entendre Me Adrien Houngbédji à Ifangni. Les femmes lui ont demandé de continuer à aller vers le président Yayi pour lui parler sans cesse car elles ne veulent pas de la guerre et des conséquences catastrophiques des grèves en milieu scolaire. Appliquera-t-il le conseil de ses militants ? Les jours à venir nous situeront.


Tobi Ahlonsou

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