Le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), Komi Koutché, a rencontré, hier lundi 24 février à Cotonou, les travailleurs de Bénin Télécoms SA (BTSA) et ceux de Libercom SA.
C’était pour leur expliquer la quintessence des options qui sont envisagées dans le cadre des réformes engagées dans leurs différentes entités. De la séance, on peut retenir qu’elles sont irréversibles et préserveront les ressources humaines.
«Les réformes sont irréversibles quels que soient les intérêts qu’elles bousculent. L’une des options est le maintien de tous les emplois actuels de même que le maintien et la sauvegarde des acquis».
C’est ce qu’on peut retenir des échanges que le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC) a eus, hier en début de soirée avec les agents de Bénin Télécoms SA et ceux de Libercom SA. Des propos qui attestent de l’engagement et de l’optimisme du MCTIC à relever ces deux sociétés d’Etat agonisantes. Sa conviction est qu’elles constituent une mine d’or.
Pour Komi Koutché, l’engagement et le sérieux notés chez les membres du Comité mis en place pour les réformes et les partenaires sociaux depuis la mise en route des réformes, sont encourageants et convainquent de ce que demain sera meilleur à aujourd’hui. Selon Komi Koutché, c’est un processus participatif au terme duquel il y aura le sourire.
«BTSA et Libercom SA ont des experts, des ressources humaines de qualité, ce sont des gisements de richesses», a reconnu le MCTIC.
Pour lui, les réformes qui les visent sont orientées pour un meilleur parti en faveur de tous les acteurs.
Les réformes reconnaissent la sauvegarde des ressources humaines, la préservation de leurs acquis. Et pour le MCTIC, les agents de BTSA et ceux de Libercom SA ayant les mêmes compétences et aptitudes, mis dans les mêmes conditions, devraient produire des résultats semblables.
C’est pourquoi, Komi Koutché est convaincu qu’à la fin, ils seront mieux payés. Il les a invités à donner le meilleur d’eux-mêmes et à se battre pour rompre avec les tares liées à l’absentéisme et au moindre effort, toutes positions qu’un investisseur ou repreneur ne saurait tolérer.
A l’en croire, le capital de BTSA sera ouvert à 80% à un opérateur privé international. «Nous ne voulons pas tricher avec les réformes et l’option est de pouvoir identifier des opérateurs stratégiques pour faire des réformes en quelques mois et engager des investissements en peu de temps», espère vivement Komi Koutché.
« BTSA ne peut être en même temps opérateur de gros et de services ; cela est inadmissible dans une économie de marché. Il faut filialiser les services ouverts à la concurrence (le détail) », propose le MCTIC qui ajoute que pendant ce temps, BTSA mère sera l’opérateur d’infrastructures.
«Je suis venu vous rassurer d’un meilleur devenir ; je crois en la capacité intrinsèque de chacun de vos agents», a poursuivi Komi Koutché.
L’autre réforme concerne la communauté (clientèle) qu’il a invitée les travailleurs à satisfaire. «Depuis trois ans, les clients ont demandé des lignes qui n’ont pas été installées. 80% du cable SAT n’est pas exploité. De plus, toutes les factures d’Internet ne sont pas établies, ce qui constitue un manque à gagner», déplore le MCTIC.
«Dans tous les Etats, les télécoms constituent des pôles de création de richesses, mais ici, ils sont plutôt des consommateurs de richesses.
Nous devons dans tous les cas, bâtir un secteur des TIC au service de l’Etat et de la communauté», souhaite Komi Koutché qui regrette que Libercom SA, branche mobile de BTSA n’ait rien de commercial dans ses locaux. «Si l’horizon est dégagé, vous offrirez le meilleur de vous-mêmes», a rassuré le ministre.
Mais avant son intervention, les directeurs généraux de BTSA, Urbain Fadégnon et Libercom SA, Idrissou Djima ont réaffirmé leur disponibilité à embarquer à bord du train desdites réformes, avec la conviction que l’autorité est là pour leur doper le moral et les galvaniser.
