Une importante séance de travail se tiendra ce vendredi 29 mars 2013 à la Préfecture de Cotonou entre le Préfet, le maire d’Abomey-Calavi, ses deux adjoints et tous leurs chefs d’arrondissement. La séance débutera à 15 heures et vise à faire le point des problèmes liés aux travaux de lotissement et au recasement dans la commune, afin de trouver une porte de sortie de crise. Il s’agira surtout de mettre les autorités communales devant leurs responsabilités, face aux nombreuses irrégularités relevées dans le lotissement et le recasement à Abomey-Calavi, notamment à Godomey tranche C, à Agori et dans d’autres localités.
Faut-il le rappeler, tous les travaux de lotissement et de recasement dans la commune d’Abomey-Calavi sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, dans un arrêté préfectoral en date du 26 mars 2013. Et pour cause, les travaux de recasement en cours dans la commune ne respectent pas les prescriptions minimales à observer en matière de lotissement. Les multiples plaintes, protestations et dénonciations des populations de la commune à l’encontre des travaux de lotissement et bien d’autres raisons valables motivent également cette décision de l’Autorité préfectorale.
Un déplacement effectué, hier, dans la commune prouve à suffisance que toutes les populations adhèrent à cette décision « responsable, courageuse et salutaire » de Placide Azandé. Pour ces populations, elle est venue les « délivrer ». Les sages et notables interrogés remercient, félicitent et encouragent le Préfet. Ils lui ont réitéré leur soutien indéfectible. « Le préfet a sauvé toute la population. Tout le monde est content de cette décision. L’autorité doit aller jusqu’au bout. Elle ne doit pas céder au chantage de la rue et aux pressions quelconques. Elle peut compter sur nous », a laissé entendre un sage de Godomey sous le couvert de l’anonymat.
Contrairement à certaine mauvaise langue, cette décision de Placide Azandé ne vise aucun intérêt encore moins un individu. Le Préfet n’a aucun problème avec les autorités communales en place. Chaque jour que Dieu fait, il entretien une très bonne relation avec elles. La tutelle apaisée est d’ailleurs son leitmotiv essentiel. Sa décision ne saurait donc être interprétée comme le début d’une guerre ouverte entre lui et l’exécutif communal. Comme le Président Thomas Boni Yayi, le Préfet Placide Azandé n’a pas d’amis, ni de parents. Il ne fait pas du copinage ou du clientélisme. C’est un haut cadre émérite en mission républicaine. Ni plus, ni moins. C’est sous cet angle il faut comprendre sa décision.