Deux mille cinq cent (2500) défunts continuent de percevoir leur pension de retraite au Bénin aujourd’hui. Cette irrégularité souvent est occasionnée par les agents des mairies qui sont pour la plupart, inaptes selon M. Koudébi de dire à partir des états civils de naissances dont ils disposent, combien de décès en résultent chaque année. Toute chose qui entame le budget national, l’économie du pays... ‘’Au Bénin, la fin de vie est mal gérée’’, ne cesse de remarquer le Spécialiste de l’hygiène funéraire, M. Koudébi M. Ricardo. Selon lui, s’il en était autrement, les deux-mille cinq cents personnes qui continuent d’émarger au budget national alors qu’elles sont déjà décédées, ne seraient pas en train de percevoir. Car, l’Etat saurait qui est décédé et qui ne l’est pas afin de couper les pensions indues ou non. Malheureusement aujourd’hui, l’Etat ne sait pas qui est décédé. Selon les propos de M. Koudébi, ‘’les agents des mairies disposent des états civils des naissances mais ne peuvent pas dire combien y sont décédés’’. A partir de ce moment, il importe de soutenir que la fin de vie au Bénin est effectivement mal gérée. Ce qui entame l’économie nationale en ballotage.
Cette situation constitue une énorme perte à l’Etat béninois qui déploie annuellement des ressources importantes au bénéfice des personnes inexistantes. Pour celui-ci, une fois qu’un fichier national des défunts béninois sera connu, le Bénin pourrait bien croiser ce dernier avec la liste actuelle pour couper ces pensions mystérieuses de retraite lourdement préjudiciables pour l’économie nationale du pays. Même, ce fait pourra limiter l’impact sur les contestations après les élections. Il importerait bien pour le spécialiste, qu’un fond de solidarité local au niveau des communes pauvres soit initié afin que les indications au sujet des défunts sans certificats de décès, enterrés dans les villages soient, sous la houlette des élus locaux, transférés au niveau central pour être pris en compte. Ce faisant, explique M. Koudébi, le Bénin pourrait avoir la liste de tous ses défunts et savoir qui peut encore percevoir de pensions de retraite ou pas. Ce qui limiterait par ailleurs, les escroqueries au niveau du trésor public. C’est aussi le même aveu qui a été fait en faveur de la nécessité pour chaque personne de déclarer de son vivant, son mariage. Car, explique le spécialiste de l’hygiène funéraire, ‘’à la suite du décès, l’Etat ne reconnaîtra pas de veuve’’, si c’était bien sûr le cas.
En plus des potentiels acquis dans ce pari, lorsque le trésor cessera par exemple de continuer par payer les pensions au profit des contrats énormes non résiliés au niveau de plusieurs ministères et dont les ministres ne sont plus aux affaires, et le trésor, et ses ministères ainsi que les privés partenaires aideront l’Etat à se faire de l’économie. Soit, sept (7) milliards d’économie l’année et cinquante (50) mille économies de décès de vies humaines, selon M. Koudébi. C’est qu’il en est pour l’impact général de cette situation préoccupante.