Le Chef de l’Etat béninois, le Dr Boni Yayi, est très préoccupé par la situation que vit aujourd’hui son frère et ami François Bozizé. Il a plaidé sa cause en marge du sommet des Brics qui vient de s’achever en Afrique du Sud.
Le sommet des pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) vient de s’achever au pays des Bafana-Bafana sur une note d’espoir. En marge de ce sommet, plusieurs Chefs d’Etat d’Afrique centrale et de l’Ouest (dont le béninois Boni Yayi), appuyés par le Président Sud Africain Jacob Zuma, le premier ministre Ethiopien et le représentant du Secrétaire général de l’Onu se sont penchés sur la situation qui prévaut actuellement en République centrafricaine depuis le coup d’état militaire du vendredi 22 mars 2013. Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part aussi les Présidents tchadien Idris Déby Itno, congolais Denis Sassou N’Guésso, angolais Edourado do Santos, il a été, entre autres, questions du sort qui sera réservé à l’ancien président centrafricain François Bozizé désormais contraint à l’exil par les rebelles de la Seleka.
Prenant la parole au cours de cette rencontre, le président béninois, Boni Yayi, aurait fortement plaidé la cause de l’ancien président centrafricain François Bozizé qui a formulé une demande d’asile politique au Bénin. C’est du moins ce que révèlent des indiscrétions. Selon les mêmes indiscrétions, le Président Boni Yayi veut bien accorder l’asile politique à son frère et ami François Bozizé actuellement en difficulté et provisoirement en exil au Cameroun. Mais avant, il voudrait que cette volonté ait la couverture de ses pairs, surtout de la Cemac. La question a été franchement posée. Mais elle n’a pas été tranchée. Mercredi prochain, les concertations vont se poursuivre au Tchad pour voir quelle suite donnée à la demande d’asile politique au Bénin formulée par François Bozizé. Pour mémoire, la Seleka, un mouvement armé rebelle dirigé par Michel Djotodia a eu raison de l’ordre constitutionnel en Centrafrique. Le vendredi 22 mars 2013, le Président François Bozizé a été surpris d’être étonné. Physiquement épuisé, moralement découragé, intellectuellement dépassé par l’analyse des enjeux politiques régionaux, le vénérable sénior évangéliste François Bozizé a dû fuir de son palais présidentiel. Destination, le Cameroun voisin, en hélicoptère, avec un petit sachet d’accessoires de toilettes. Vanité des vanités, tout est vanité. Le Grand Bozizé, le tout puissant Bozizé achève son parcours politique comme celui qu’il a fait chasser du pouvoir : il va faire le reste de sa carrière en exil. Mais Où ?