A Marseille, 48 patients séropositifs volontaires vont recevoir trois injections de ce vaccin. Les essais cliniques vont durer un an.
Ce n'est pas la fin du Sida, ce n'est même pas le début de la fin. C'est juste, peut-être, la fin du commencement". Erwann Loret, directeur du laboratoire de biologie structurale de l'hôpital marseillais de la Timone, à l'origine du vaccin ne crie pas encore victoire. Pour l'instant, il ne s'agit que de premiers essais. Mais l'espoir est immense, puisque l'efficacité du vaccin a été mesurée sur des singes en janvier.
A présent que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donné son feu vert au démarrage des essais cliniques, 48 patients vont tester pendant une année ce nouveau vaccin. Pendant ce laps de temps, les patients séropositifs sous trithérapie devront interrompre leur traitement pendant deux mois pour valider la dose efficace du vaccin, avant de reprendre leur traitement.
Sida : un vaccin pour remplacer la trithérapie
Erwann Loret explique à La Provence l'objectif de ce vaccin : "réduire l'infection pour éviter aux patients de poursuivre une trithérapie à vie, avec de lourds effets secondaires ; et éventuellement de parvenir à bloquer le virus". En cas de succès de ces premiers tests, une seconde phase sera expérimentée sur 80 volontaires, cette fois-ci avec un groupe qui recevra un placebo. Des chercheurs espagnols ont récemment mis au point un vaccin à l'efficacité temporaire car il bloquerait pendant un an l'avancée de la maladie.