Un comité de crise formé de têtes couronnées et qui aura pour rôle d’entreprendre une médiation entre le gouvernement et les syndicats pourra être créé dans les tout prochains jours.
C’est l’une des solutions retenues lors de la séance de travail qui a eu lieu entre le ministre chargé des relations avec les Institutions, Bio Orou Guiwa et les chefs traditionnels de culte endogène et la chefferie traditionnelle vendredi 21 février 2014 à Cotonou.
Selon le ministre Bio Orou Guiwa, en plus des négociations directes initiées avec les organisations syndicales pour juguler la fronde sociale qui secoue depuis peu le pays, l’Exécutif a décidé d’impliquer les têtes couronnées dans la recherche de solutions.
Pour lui, vu les conséquences désastreuses des mouvements de grève sur des secteurs clés de l’Administration (Justice, régies financières et même l’éducation), il est aujourd’hui urgent de mettre fin à la crise. Une lecture que partage la majorité des chefs traditionnels rencontrés.
Dah Agbalènon, le roi de Hèvié et celui de Kpomassè ont d’ailleurs proposé de prendre langue avec les syndicats. « La crise est d’abord spirituelle. Longtemps, on a ignoré le rôle important que jouent les chefferies traditionnelles », fera observer Dah Agbalènon.
Il a ajouté : « Il y a Tofâ (prédictions de l’oracle,Ndlr). Tofâ a fait des révélations. Mais on ne fait rien pour permettre au pays de faire face à ce qui a été révélé ».
Le ministre Bio Orou Guiwa a apprécié la proposition de ses hôtes et promis de travailler pour sa concrétisation.
Seulement, il a souligné que les revendications des travailleurs notamment le limogeage du préfet de l’Atlantique et du Littoral et du commissaire central de Cotonou pour leur rôle dans la répression de la marche de protestation du 27 décembre dernier, l’annulation du concours frauduleux organisé au profit du ministère des Finances ne sont pas toutes réalistes.
Selon Bio Orou Guiwa le gouvernement ne peut donner une satisfaction totale aux travailleurs.