COTONOU- Des étudiants provenant des universités publiques du Bénin ont observé lundi un sit-in à Cotonou pour réclamer la reprise des cours dans les universités publiques du pays, a constaté Xinhua sur place.
Les étudiants ont crié "Nous voulons les Cours!" devant l' Institut national de formation d'éducation civique et social de Cotonou, lieu devant abriter le quatrième round des négociations entre le gouvernement béninois et les leaders des organisations syndicales,
Sur les pancartes brandies par ces manifestants, on pouvait lire "Oui à une négociation urgente et fructueuse" , "Non à une année académique blanche ou invalidée" et "Nous exigeons une solution concrète de sortie de crise sans délai".
Charbel Badou, porte-parole des étudiants des universités publiques du Bénin, a déclaré à Xinhua que le sit-in est un canal pour attirer l'attention du gouvernement et des leaders des organisations syndicales sur les vraies conséquences de la grève des travailleurs béninois qui s'enlise.
"Nous avons décidé d'observer ce sit-in pour faire comprendre, aux membres de l'exécutif et aux leaders des organisations syndicales, que nous ne voulons pas être sacrifiés sur l'autel des grèves des travailleurs béninois", a-t-il déclaré.
Les enseignants des universités nationales du Bénin, en grève illimitée depuis le 28 janvier dernier, ont menacé le 13 février dernier d'invalider l'année académique 2013-2014, si le gouvernement ne rétrocède pas aux travailleurs les salaires défalqués pour fait de grève.
Pour les enseignants des universités publiques, il y a un manque de volonté politique dans la résolution de la crise sociopolitique marquée par la grève générale des confédérations, centrales et fédérations syndicales des travailleurs du pays.
Outre ces revendications, a-t-on souligné, les travailleurs demandent le paiement aux agents de l'Etat, y compris une augmentation de 25% pour les enseignants décidée en 2011, la restitution des défalcations arbitraires sur salaire pour fait de grève licite et le relèvement du SMIG à hauteur de 60.000 FCFA dans le secteur privé et para-public.