La commune d’Akpro-Missérété, après la réalisation de son Plan de développement communal (Pdc) 2è génération, et de son Schéma directeur d’aménagement (Sdac), est la première entité territoriale décentralisée au Bénin à s’engager, à l’initiative du maire Michel Bahou et son Conseil, sur la lumineuse voie de la recherche de partenaires dans le cadre du partenariat public-privé ; ceci en vue de valoriser ses atouts et potentialités.
« Conscient que les stratégies développées ces dix dernières années pour le financement des Communes ne peuvent réellement et de façon durable booster l’économie locale pour une croissance forte d’une part, et convaincu que l’investissement (émanant aussi bien des nationaux que des étrangers, déjà installés ou à la recherche d’opportunités de projets) joue un rôle déterminant dans le Développement Economique Local (DEL) d’autre part , le Conseil Communal d’Akpro-Missérété se propose désormais d’adopter de nouvelles approches de Développement Durable axées sur le Partenariat Public-Privé. C’est dans ce contexte combiné au souci de relancer de l’économie de la Commune d’Akpro-Missérété que le Maire Michel Bahou et son Conseil Communal ont décidé d’organiser le premier forum économique de l’histoire des communes du Bénin à l’ère de la décentralisation. C’est le ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire, Isidore Gnonlonfoun, parrain de l’événement, qui a procédé en personne ce lundi 24 février 2014, à la maison des jeunes de la commune d’Akpro-Missérété, à l’ouverture officielle du 1er Forum économique de ladite commune. Le thème de ce premier rendez-vous d’échanges pour booster les initiatives locales au profit du développement est : « Mécanismes innovants pour la mobilisation des ressources financières au profit du développement économique local ». La cérémonie officielle du lancement des travaux du forum a été rehaussée par les présences effectives du président de l’Association des maires du Bénin, M. Soulé Allagbé, du président des maires de l’Ouémé-Plateau, Georges Nounagnon, du président des maires du plateau, Raliou Arinloyé, des partenaires techniques et financiers, du préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, co-parrain de l’événement, Moukaram Badarou, et de l’ambassadeur du Japon près le Bénin.
« La commune d’Akpro-Missérété, dans sa marche méthodique vers le progrès, se dote des différents outils de planification nécessaires à son développement, en harmonie avec les orientations nationales. Hier, lundi 24 février 2014, c’était donc le Plan de développement communal (Pdc) 2è génération, un précieux outil de développement négocié et élaboré avec l’ensemble de mes concitoyens, suite à un diagnostic local participatif. Hier, c’était aussi le Schéma directeur d’aménagement (Sdac) …Mais aujourd’hui, c’est la recherche de partenaires dans le cadre du partenariat public-privé», a recentré le maire Michel Bahou dans son allocution pour repréciser son idée.
A en croire le parrain de l’événement, le ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire, Isidore Gnonlonfoun, le présent forum économique a mobilisé les acteurs locaux et internationaux autour des actions visant le développement économique local, en mettant l’accent sur les opportunités d’investissement, les échanges commerciaux, en parfaite cohérence avec les objectifs de décentralisation et de déconcentration, et constituera un élément catalyseur du développement. Ce sont les initiatives innovantes et inédites de cette envergure qui militent tous les ans en faveur de la nomination du maire de la commune d’Akpro-Missérété Michel Bahou aux Trophées de la décentralisation, a souligné le ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire, Isidore Gnonlonfoun. Ceci pour montrer le talent de manageur remarquable de son hôte. La cérémonie officielle a laissé place à des communications suivies de débats très animés, après la visite de la foire du forum.
ZOOM SUR LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT A AKPRO-MISSERETE
La Commune d’Akpro-Missérété possède d’énormes potentialités économiques. Les produits de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie contribuent très sensiblement à la constitution des revenus de la population du territoire communal. Dans le secteur agricole et agro-industriel, les potentialités sont énormes et les perspectives sont prometteuses. Cependant, les terres cultivables sont encore très faiblement exploitées pour le développement des filières. Or, la Commune jouit de conditions favorables qui permettent de développer des filières adaptées au climat. Ces filières constituent des opportunités d’investissement pour les investisseurs nationaux et étrangers. Chacune d’elles offre des possibilités énormes exploitables. Il s’agit de :
Le Maïs
A partir de cette spéculation, des projets peuvent naître pour la fabrication d’aliment pour le bétail et les volailles, la fabrication de malt pour la production de la bière, l’huilerie à base de maïs, la brasserie, la confiserie, l’implantation d’une maïserie moderne dans le but de fournir à la population la farine de maïs, etc.
Le manioc
Cette spéculation donne lieu à des activités de production de cossettes, de la farine de manioc, de tapioca, de l’amidon de manioc, d’aliment pour le bétail, d’alcool pharmaceutique, de liqueur etc.
Légumineuses à graines : (haricot, niébé, voandzou, soja) Elles ouvrent de larges perspectives pour la conserverie, les huileries utilisant le soja comme matière première, etc. Oléagineux : (Palmier à huile, arachide, cocotier) La production des oléagineux est marquée essentiellement par la filière du palmier à huile. De grandes opportunités s’ouvrent aux investisseurs qui s’intéressent au domaine des oléagineux. Des raffineries d’huiles de table, huiles de cuisine, huiles brutes) la fabrication de margarine, la savonnerie ainsi que des unités de production de cosmétiques sont au nombre des activités prometteuses dans ce domaine.
Les cultures fruitières
Elles concernent les ananas, les mangues, les oranges, papayes, goyaves, citrons mandarines, bananes, les avocats. La filière des fruitiers émerge et se développe de plus en plus et a besoin d’être structurée, organisée et soutenue. Elle offre de larges perspectives pour le développement agricole au Bénin. On peut noter l’unité de conserverie, le projet de déshydratation des aliments, la production de concentré de jus de fruits ainsi que la mise en conserve de boisson à base de fruits.
Les plantes aromatiques : (Laurier, thym, menthe, citronnelle, basilic, romarin, etc.)
Ses spéculations végétales constituent des opportunités d’investissement à très forte rentabilité. Cultures maraîchères : (aubergine, melon, pastèque, concombre, piment, tomate, oignon, poivron, etc.) Elles constituent une filière prospère au Bénin notamment le long du littoral et méritent de retenir l’attention des petits et moyens investisseurs. A partir de ces cultures, des projets d’installation de conserveries notamment celles de tomate peuvent naître et prospérer.
Volailles
Pour satisfaire la demande intérieure, il est importé au Bénin plus de 8.800 Tonnes de viande de volaille par an. Les besoins de consommation du Nigéria voisin font monter ces importations à plus de 15.000 T de viande par an. Il apparaît donc que des opportunités de création de fermes d’élevage et de fabrication d’aliments de volailles se présentent pour ceux qui s’intéressent à l’aviculture.
Bovins, caprins et porcins
Il est importé, au Bénin en général et à Akpro-Missérété en particulier, des animaux sur pieds des pays voisins et de la viande surgelée de l’Europe et de l’Asie. Il apparaît donc que des opportunités, d’élevage traditionnel et/ou de création de fermes d’élevage de bovins, caprins, porcins et de fabrication de produits laitiers, se présentent pour ceux qui s’intéressent à ce domaine.
Porcins
Le porc constitue une viande de premier rang dans les habitudes alimentaires des Populations du Bénin en général et celles des départements de l’Ouémé et du Plateau en particulier, il intervient dans les rituels mortuaires, des gargotes de sauce de porcs « Hankpètè » existent ça et là. La forte consommation de la viande de porc, par les populations de la Commune d’Akpro-Missérété et des Communes des Départements de l’Ouémé et du Plateau, accentue chaque jour un peu plus le problème de déficit qui jusque là est comblé par une approche non durable (importation des animaux sur pieds provenant d’autres départements du pays ainsi que des pays voisins du Bénin – Togo et Burkina-Faso notamment-). Cette spéculation animale est un créneau porteur et constitue une opportunité d’investissement pour tout investisseur, opérateur économique, jeune et femme sans emplois.
Caprins
La viande de caprins se positionne à la deuxième place après celle du porc. Sur les cérémonies et autres manifestations, des gargotes sont ouvertes pour satisfaire à la forte demande des populations. C’est un créneau porteur, cette viande entre dans les rites et offrandes destinés aux mânes de nos ancêtres et aux fétiches.
Bovins
La viande bovine est surtout consommée lors des cérémonies et manifestations importantes, elle constitue une denrée de privilège. La création prochaine de l’abattoir communal d’Akpro-Missérété donnera un nouveau souffle à la filière « Bovins sur pieds ».
Aquaculture
Au Bénin, la production halieutique constituée essentiellement de poissons de crevettes et de crustacés, provient de la pêche. La production a stagné autour de 40.000 Tonnes par an et les importations de poissons congelés sont passées à plus de 60.000 Tonnes par an. Les investisseurs qui s’intéressent à la production halieutique peuvent trouver des opportunités dans la pisciculture au Bénin à partir de la commune d’Akpro-Missérété. Un autre volet non moins important et porteur est la création de chaîne de froid pour la conserverie des produits halieutiques.
LES ATOUTS ET POTENTIALITES DE LA COMMUNE D’AKPRO-MISSERETE
* Disponibilité de terres ;
* Sol et climat favorables ;
* Existence de Bas-fonds pour la pratique de cultures de contre-saison et la pisciculture ;
* Porte d’entrée de la vallée de l’Ouémé ;
* Porte d’entrée du département du Plateau ;
* Existence de techniques de transformation artisanale ;
* Existence d’infrastructures socio-économique (électricité, eau, téléphone, marchés etc.);
* Limitrophe de la Municipalité de Porto-Novo, la Capitale du Bénin ;
* Proximité de Cotonou, la métropole économique ;
* Proximité (30 km) du géant Nigéria avec plus de cent quarante millions (140.000.000) de consommateurs ;
* Partage de limite territoriale avec six autres communes (Adjohoun, Aguégués, Avrankou, Porto-Novo, Dangbo et Sakété) et, une ouverture sur le fleuve Ouémé par le Canal de Boé;
* Existence de marchés d’écoulement ;
* Habitudes culturales ;
* Existence de Structures de Financement Décentralisé ;
* Terre culturelle et pratiques cultuelles ;
* Existence de carrière de sable et de gravier ;
* Produits agricoles exportables ;
* Existence de sites propices au tourisme de plaisance (Canal de Boé);
* Existence de plans d’eau (10km de cours d’eau) ;
* Existence d’un Plan de Développement Communal (PDC) ;
* Existence d’un Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC)
Tobi Ahlonsou